Alors que les catholiques célébraient l'Epiphanie ce week-end, les orthodoxes ont, de leur côté, fêté Noël. Pourquoi cette différence de date?
Dans les faits, chez les chrétiens, Noël est célébré à quatre dates différentes : le 25 décembre, le 6 janvier, le 7 janvier et aussi le 19 janvier à Jérusalem. Or, ni la Bible ni aucun auteur chrétien ne s'est avancé sur la date précise du jour de la naissance de Jésus-Christ. Alors, comment en est-on arrivé à ces différences de calendrier?
Pourquoi le 25 décembre?
Dans les premiers siècles de l’Église, des chrétiens célébraient en même temps, le 6 janvier, Noël mais aussi l’Épiphanie (révélation de la divinité du Christ) et les Noces de Cana (premier miracle “officiel” de Jésus). C'est durant le IVe siècle, à l'initiative du pape Libère, que la fête de Noël fut fixée le 25 décembre pour la différencier de celle de l'Épiphanie (restant à la date du 6 janvier). Mais aussi pour christianiser la date du 25 décembre où les Romains célébraient le solstice d’hiver avec des réjouissances carnavalesques.
C'est la même date !
Les Églises orthodoxes et certaines Églises catholiques de rites orientaux célèbrent donc Noël le 7 janvier car, contrairement aux catholiques, ils continuent de suivre le calendrier grégorien, tandis que ceux-là ont adopté le calendrier julien. Ce qui crée un décalage de 13 jours entre les deux fêtes. Mais en réalité, c'est la même date! Il faudrait donc ne plus parler de “Noël catholique” le 25 décembre et de “Noël orthodoxe” le 7 janvier. Surtout que certains orthodoxes célèbrent Noël le 25 décembre et certains catholiques le 7 janvier, suivant la localisation de leur communauté (diaspora ou pays de l’Église « mère »).
Exception arménienne
Quant à l'Épiphanie, celle-ci est fêtée selon deux modalités : soit l’adoration des mages (dans l’Église catholique latine), soit le baptême du Christ (dans les autres Églises). Toutes les Églises la célèbrent douze jours après Noël (le 6 janvier ou le 19 janvier), sauf l’Église arménienne apostolique qui a choisi de garder l’usage primitif de l’Église et de ne pas séparer les fêtes. On parle alors de Théophanie, les Arméniens célèbrent le même jour la venue du Christ sur Terre et sa révélation comme fils de Dieu à travers la célébration de son baptême.
Autre particularisme: si les Arméniens apostoliques célèbrent donc Noël et le Baptême du Seigneur le 6 janvier partout dans le monde, ce n'est pas le cas de ceux habitant Jérusalem qui ont choisi le 19 janvier.
S.D.
Source : diocèse de Paris