Le prêtre Nicolas Buttet fait l’objet d’une mesure disciplinaire, qui le prive notamment de célébrer la messe, révèle Le Matin Dimanche. Le fondateur d'Eucharistein conteste cette décision et a déposé une «requête en nullité».
Nouveau coup dur pour les communautés nouvelles. Selon «Le Matin Dimanche», Nicolas Buttet, prêtre valaisan, fondateur de la Fraternité Eucharistein, serait privé de messe, de confession et même d’accès à la fraternité. La communauté a fait l’objet d’un audit durant les premiers mois de 2022. Mais d'après le journal «La Croix», l’enquête canonique qui a visé la Fraternité Eucharistein remonterait à 2021.
Dans le rapport que «La Croix» a pu se procurer à l'époque, il est notamment révélé que la communauté fonctionne selon «un système pyramidal, abusif, infantilisant et qui a annulé les personnes dans leurs diverses dimensions de leur être, en particulier leur psychologie».
Le site «cath.ch» évoquait aussi cette affaire en juin dernier et donnait la parole à Cyrille Jacquot, modérateur de la Fraternité, qui annonçait alors une profonde restructuration de la communauté pour mettre fin aux abus comme le manque d’espace physique et psychique ou le manque de subsidiarité et de formation à la responsabilité.
Les conclusions dudit rapport pointent surtout une gouvernance malsaine: «Une autorité toute-puissante… qui faisait perdre une juste autonomie, peur des supérieurs et conséquente infantilisation des membres». Recourant même au terme d'autoritarisme.
Toujours d’après "Le Matin Dimanche", Nicolas Buttet vit actuellement dans un monastère français. Il conteste les faits et vient, «à la demande de Rome», de déposer une requête en nullité à l’encontre des conclusions de cet audit canonique de 2022.
D'après Le Matin.ch