A l’occasion du 60e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II, la Secrétairerie générale du Synode a diffusé un message faisant le lien entre cet évènement fondateur de l’Eglise moderne et le processus synodal entamé en 2021.

« Le 60e anniversaire de l’ouverture du Concile Vatican II est tout particulièrement un moment de grâce également pour le Synode, qui représente un fruit de cette assemblée œcuménique, voire l’un de ses « héritages les plus précieux [1] ».
Un processus synodal qui s’enracine dans le Concile Vatican II
C’est par ces mots que débute le message de la Secrétairerie Générale du Synode. Le texte revient donc sur l’institution du Synodus Episcoporum par Saint Paul VI au début de la quatrième et dernière période du Concile (15 septembre 1965). Cette décision répondait alors aux demandes formulées par de nombreux Pères conciliaires.
« Le but du Synode était et reste celui de prolonger, dans la vie et la mission de l’Église, le style du Concile Vatican II, ainsi que de favoriser dans le Peuple de Dieu l’appropriation vivante de son enseignement » peut-on encore lire dans le message.
Jean-Paul II avait lui-même qualifié le Concile de « grande grâce dont l’Église a bénéficié au XXe siècle[2] ». Malgré les soixante années écoulées, la tâche de réception est loin d’en être finie: elle est un processus continu, à certains égards, même encore à ses débuts.
Le texte affirme également qu’à travers les décennies, « le Synode s’est constamment mis au service du Concile, apportant sa contribution au renouvellement du visage de l’Église, dans une fidélité toujours plus profonde à l’Écriture Sainte et à la Tradition vivante et dans une écoute attentive des signes des temps ». Ses Assemblées – générale ordinaire, générale extraordinaire et spéciale – imprégnées de l’esprit conciliaire – ont permis d’en approfondir les enseignements, de libérer les potentialités et de favoriser l’inculturation des différents peuples.
« De même le processus synodal actuel, consacré à la « Synodalité dans la vie et la mission de l’Église », s’inscrit également dans le sillage du Concile ». La magna charta du Synode 2021-2023 EST l’enseignement du Concile sur l’Église, en particulier sa théologie du Peuple de Dieu (Lumen Gentium chapitre II, 9).
En choisissant les mots clés de « Communion, participation et mission » pour le processus synodal, le pape François a indubitablement inscrit la démarche dans l’esprit conciliaire. « L’Église que nous sommes appelés à rêver et à construire est une communauté de femmes et d’hommes, unis dans la communion par l’unique foi, le baptême commun et la même eucharistie[…] ».
En 2015, le pape François avait déjà affirmé que le chemin de la synodalité, « dimension constitutive de l’Église », « est le chemin que Dieu attend de l’Église du troisième millénaire » (17 octobre 2015).
[1] François, Apost. Const. Episcopalis Communio, 15 septembre 2018, 1
[2] Jean-Paul II, Lettre apostolique Novo millennio ineunte, 6 janvier 2001, 57