A quelques heures d’intervalle, le primat de Belgique s’exprimait ce dimanche sur le sens de la fête de Pâques. Le dimanche matin, il prononçait l’homélie à la Cathédrale Saints Michel et Gudule à Bruxelles et quelques heures plus tard, on le voyait en plateau sur la chaîne RTL.

Le 17 avril, Dimanche de Pâques, le Cardinal a présidé la célébration pascale à 11 heures en la Cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule à Bruxelles. « Pâques est par excellence la fête de l’espérance et de la joie, a commencé le Cardinal De Kesel dans son homélie. Cette espérance et cette joie sont cependant tempérées cette année, non seulement en raison des conséquences toujours présentes de la pandémie mais aussi parce que nous sommes confrontés depuis des semaines à une guerre sur le continent européen.«
La joie de Pâques n’est une joie superficielle, précise le Cardinal De Kesel. « L’heure n’est pas à la joie insouciante. Nous œuvrons pour un monde plus humain et plus juste. Car il y a tant d’injustice, de pauvreté, la menace de famine en Afrique, tant de foyers de guerre et de violence dans le monde, tant d’abus de pouvoir, tant de souffrance et de tristesse, tant d’impuissance.«
L’archevêque de Malines-Bruxelles poursuit en rappelant : « Dieu n’est pas indifférent. Il connaît la misère et le chagrin des hommes. » Par son fils Jésus, « il a effectivement pris notre condition d’homme, devenu semblable à nous. Il a partagé cette existence fragile.«
Le Cardinal De Kesel termine son homélie par une invitation à la paix: « La foi pascale ne nous porte pas dans un monde imaginaire. Si Pâques apporte une joie, c’est parce qu’elle nous invite à la solidarité. […] Le Christ nous précède sur ce chemin. Il est l’allié de l’être humain, le compagnon qui partage notre sort. Il est notre espérance et notre paix. […] C’est cette paix que je vous souhaite.«
🔎 L’intégralité de l’homélie sur la page de l’archevêché de Malines-Bruxelles
Invité sur le plateau TV
Pendant vingt minutes, dimanche de Pâques après le journal de 13h, le Cardinal De Kesel répondait aux questions de Pascal Vrebos (RTL). L’homme d’Eglise s’est confié sur le traitement subi depuis deux ans. « Je ne suis plus le même, je pense » confie-t-il. Cette épreuve de la maladie qui a commencé la même semaine que le premier confinement, l’a conduit en « quarantaine » pendant près de deux ans.

Même si l’émission est enregistrée à l’avance, l’archevêque de Malines-Bruxelles, primat de Belgique, a évoqué le sens de la fête de Pâques, capitale pour les chrétiens. « Au cœur de la nuit de Pâques, le texte le plus important c’est le passage de la mort à la vie [lors du passage de la Mer Rouge], de l’esclavage à une vie humainement respectable. » Pour l’invité de Pascal Vrebos, cela rapproche de l’actualité : « chaque fois qu’il y a une vie nouvelle, c’est un peu un miracle.«
Comment s’est fait la Résurrection ? Comment ressusciterons-nous ? Le Cardinal De Kesel croit-il aux revenants ? Le primat de Belgique recentre sur le mystère de la Résurrection, qui « comme beaucoup de choses dans la vie, on ne comprend jamais totalement.«
D’autres questions portaient sur l’Église aujourd’hui en crise mais aussi la richesse de l’institution ecclésiale. Le Cardinal De Kesel s’est ensuite exprimé sur son podium de personnalités, Socrate choisi en première place pour l’archevêque. L’invité interviewé par Pascal Vrebos était ensuite invité à se projeter sur l’avenir du christianisme dans le futur.
AFdB (avec www.catho-bruxelles.be)