« C’est la Sainte Patronne de la Cité qui nous rassemble aujourd’hui », a rappelé André Minet, doyen de Mons-Borinage, lors de la fête du 9 avril dernier. Un évènement qui a permis de (re)découvrir la nouvelle icône de Sainte Waudru à Mons.

Samedi 9 avril 2022, un peu avant 15h. Entre les murs de la collégiale Sainte-Waudru (Mons), on croise des hallebardiers, des chanoinesses, une assemblée inhabituelle. Le sacristain, le conservateur, le président de la fabrique d’église, le doyen s’affairent… Les rangées de chaises se remplissent peu à peu, nombreux sont ceux qui arborent les couleurs du chapitre fondé par la patronne de la cité, le jaune et le noir. Le bourgmestre Nicolas Martin, accompagné de l’échevin des fêtes et de la responsable de la Cellule du Lumeçon, arrivent eux aussi. À 15h précises, la petite cloche du déambulatoire, face à la sacristie, lance un son vif et clair.
Sous la protection de Sainte Waudru

« C’est la Sainte Patronne de la Cité qui nous rassemble aujourd’hui« , lance André Minet, doyen de Mons-Borinage et curé des lieux. « Nous avons vécu des temps difficiles, notre monde est secoué par bien des incertitudes. Et le confinement nous a privés de beaucoup de choses, notamment de notre chère procession et toutes les festivités de la Ducasse. Mais toujours, des personnes ont eu à cœur de passer par la Collégiale pour demander l’aide de sainte Waudru, qui depuis des siècles est invoquée tout particulièrement en temps d’épidémie ou encore de guerre.«
Après quelques précisions historiques apportées par Benoît Van Caenegem, conservateur de la collégiale et de son trésor, tous se dirigent vers la chapelle où se trouve le « reliquaire du Chef », ainsi appelé parce qu’il renferme le crâne de sainte Waudru. « C’est devant cette chapelle que de nombreux Montois et Montoises aiment faire halte pour invoquer la protection de la Patronne de la cité« , rappelle le doyen. « En s’arrêtant ici pour se recueillir ou allumer un cierge, ils lui confient leurs préoccupations et sollicitent son aide. Que la Patronne de la Cité nous inspire les bons choix que nous avons à faire et qu’elle nous garde fidèles à tous nos engagements.«

Un nouveau chef-d’œuvre dans la collégiale
Cette fête renaissante à sainte Waudru avait aussi un cachet tout particulier pour sa première édition. Car désormais, une icône de 6m2 orne la chapelle du Chef de la patronne de la cité. Il a fallu de longs mois à Vincent Minet, par ailleurs animateur en pastorale qui dirige avec son épouse Monique la Maison diocésaine de Mesvin, pour lui donner vie. Une démarche artistique pleine d’intériorité et de lâcher prise, trait après trait.
👉 Relisez « Une nouvelle image de sainte Waudru » publié dans le journal Dimanche n°38-2021, page Culture
« Une icône, ce n’est pas seulement un tableau. Les icônes parlent aux yeux mais elles s’adressent aussi au cœur« , a insisté André Minet peu avant de procéder à la bénédiction de l’œuvre. « Les icônes ne visent jamais à être une représentation réaliste mais davantage symbolique. L’icône de sainte Waudru est une invitation à recueillir la lumière intérieure qui a habité Waudru quand elle arrivée sur ce territoire qui allait devenir la cité de Mons.«
✒️ Retrouvez l’intégralité de l’article d’Agnès MICHEL sur le site Diocèse de Tournai
(Photos: Diocèse de Tournai)