Messe pour la paix: Le Cardinal De Kesel appelle à ce que grandisse l’humanité


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Messe pour la paix: Le Cardinal De Kesel appelle à ce que grandisse l’humanité
Messe pour la paix le 13 mars 2022
Par Anne-Françoise de Beaudrap
Publié le - Modifié le
3 min

La Cathédrale SS Michel et Gudule a connu hier, dimanche 13 mars, une affluence comme elle n'en avait plus vu depuis des mois, voire des années. De nombreuses personnes se sont mobilisées par leur seule présence en faveur de la paix, et en pensées solidaires avec ce que vivent les Ukrainiens.

La Cathédrale de Bruxelles accueillait le temps d'une messe les chrétiens solidaires de l'Ukraine
(c) Eglise catholique à Bruxelles - Archevêché Malines-Bruxelles

Le Cardinal De Kesel était notamment entouré ce dimanche des Mgrs Kockerols et Hudsyn, ses évêques auxiliaires, du chanoine Luc Terlinden, vicaire général de l'Archidiocèse, du père Benoit Lobet, curé-doyen de la cathédrale. La messe était aussi concélébrée par Mgr Hlib Lonchyna, Administrateur apostolique de l’Eparchie de Saint-Vladimir-le-Grand pour les Ukrainiens de rite byzantin de France.

L'homélie du Cardinal a évidemment été consacrée à la situation internationale. "Depuis plus de deux semaines nous sommes à nouveau confrontés à quelque chose dont on pensait que cela ne pouvait plus arriver chez nous. Après la deuxième guerre mondiale tous étaient d’accord pour dire : jamais plus ! Et voilà que ça recommence." Le primat de Belgique interroge alors: "Comment est-ce possible ?" Bien sûr depuis la deuxième guerre mondiale, d'autres conflits sanglants ont éclaté à travers le monde. Le terrorisme a aussi frappé, y compris en Belgique. Mais, poursuit le Cardinal De Kesel, "cette fois-ci la menace vient d’un pays et d’une puissance de grande et haute tradition chrétienne. Doublement douloureux puisque notre foi chrétienne est utilisée et instrumentalisée pour des objectifs qui lui sont non seulement étrangers mais vraiment contraires."

Mgr De Kesel entouré du nonce et de l'évêque auxiliaire de Bruxelles

Victime du pouvoir

L'archevêque de Malines-Bruxelles poursuit l'homélie de cette messe pour la paix, en faisait référence aux mots de Jésus qui expliquent d'où viennent les difficultés dans le monde: "le désir de pouvoir et la peur de le perdre". Le Christ lui-même a été tenté, comme le rappelait l'Evangile du dimanche précédent, premier dimanche de Carême. "Lui qui aura refusé tout pouvoir et toute violence, en sera la victime", insiste le cardinal De Kesel.

Par le pape François, du nom de "François d'Assise, le frère universel et homme de paix qui a toujours dit non à l'agression et à l'orgueil", nous avons un autre modèle inspirant. Le primat de Belgique, citant Fratelli Tutti, la dernière encyclique de ce pape François, relaie l'appel "à la fraternité universelle afin que grandisse en chacun de nous, qui que nous soyons et de quelque conviction que ce soit, le désir d'humanité universelle."

En conclusion de son homélie, le Cardinal Jozef De Kesel reprend une idée déjà développée par de nombreuses personnalités religieuses: "Nous devons résister. Avec les armes de la foi qui sont la solidarité et la prière. Oui, avec ces armes-là et pas avec d’autres."

AF de Beaudrap (avec le service communication de l'Eglise catholique de Bruxelles)

Photos: (c) Eglise catholique à Bruxelles - Archevêché Malines-Bruxelles

Retrouvez ci-dessous un extrait de cette messe, en musique

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Catégorie : Eglise Belgique

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