Dans une société qui évolue sans cesse, avec ses nouveaux codes et impératifs, les religions ont parfois du mal à trouver leur place. Le programme Emouna Belgique forme les ministres du culte dans une démarche interconvictionnelle.

Pour Dominique Janthial, prêtre et président d’Emouna Belgique, Emouna permet « de se mettre autour de la table, avec ses forces et ses faiblesses, pour réfléchir ensemble sur la manière de réduire le décalage qui existe entre les religions et le monde qui nous entoure ». © Emouna Belgique
Proposer des formations communes à des ministres du culte de différentes religions, c’est le défi a priori audacieux que s’est lancé Emouna, un programme interreligieux né à Paris en 2016. Fort de son succès, le programme est d’abord salué par le pape François en 2018 puis déployé en Belgique l’année d’après.
Aujourd’hui, Emouna Belgique se destine principalement aux ministres du culte en exercice (rabbins, pasteurs, prêtres, imams, ministres bouddhistes…) ou en formation, aux professeurs de religion et à toute personne porteuse d’un projet interreligieux. Très justement surnommé l’ »amphi des religions », Emouna souhaite que les religions renforcent leurs liens et leurs connaissances mutuels et retrouvent, ensemble, leur juste place dans la société.
Former aux soft skills
Le cycle de formations est commun à tous les participants. Chacun des seize jours de cours est consacré à une thématique distincte telle que l’extrémisme religieux, la place de la femme dans la religion, l’interprétation des textes sacrés, le principe de neutralité, etc. « Le but premier de la formation, c’est de permettre aux personnes en responsabilité au sein d’un culte d’en apprendre davantage sur le monde qui les entoure », souligne Dominique Janthial, prêtre et président d’Emouna Belgique.
« Certains ministres du culte ont reçu une formation très poussée en théologie, au détriment d’autres compétences. Je prends l’exemple d’un prêtre. Souvent, dans sa vie de tous les jours, il est confronté à des situations qui requièrent des compétences qu’il n’a pas nécessairement acquises au séminaire. Typiquement les ‘soft skills’, ces compétences transversales que nous développons au sein de nos formations, telles que maîtriser sa communication en ligne, prendre la parole en public, etc. »
Le matin, un intervenant de premier plan, souvent un spécialiste dans le domaine, vient exposer l’état de la question. Ensuite, les participants ont l’occasion de tester leurs acquis au moyen d’ateliers pratiques, jeux de rôle, études de cas…

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