Successivement pour Le Soir et pour La Libre Belgique, il a couvert l’actualité religieuse des dernières décennies. Deux ans après avoir pris sa retraite, le journaliste raconte son parcours, livre ses convictions, partage ses impressions sur l’histoire de l’Eglise et sur l’avenir de notre pays.
De tous les voyages d’Etat, de tous les discours royaux, de toutes les désignations épiscopales… Dès qu’il était question d’Eglise, d’histoire ou de monarchie, c’est le nom de Christian Laporte qui se trouvait au bas du papier. On avait parfois l’impression qu’il était là depuis toujours. Peut-être est-ce pour cela qu’on feignait de croire aussi qu’il serait là pour toujours. Mais en 2019, le journaliste est rattrapé par la pension…
Et pourtant, aujourd’hui encore, il demeure fidèle au poste. Sa plume continue à errer dans les pages de La Libre. C’est à lui que l’on fait aussi appel pour accompagner les lecteurs en croisière, donner une conférence, ou présenter la Wallonie à des Flamands. C’est ainsi que l’homme maintient sa forme – sans compter sa longue balade quotidienne et les joies partagées avec ses trois petits-enfants.
Racontez-nous vos origines…
Je suis né à Ixelles, à deux pas de la place Flagey et de l’INR. Mes parents parlaient les deux langues. Nous habitions Beersel, une commune de la périphérie bruxelloise qui ne bénéficiait pas de "facilités" linguistiques – ce qui, reconnaissons-le, facilite l’apprentissage des langues. En maternelle et en primaire, j’ai été dans des écoles néerlandophones, puis je suis allé au collège Saint-Pierre d’Uccle, en français. Mon éducation est donc parfaitement bilingue: ne me demandez pas si j’ai lu mes premiers livres en français ou en néerlandais, je ne m’en souviens plus…
Propos recueillis par Vincent DELCORPS
