
Je ne fais pas le bien que je voudrais, mais je commets le mal que je ne voudrais pas. » Cette phrase a été écrite par saint Paul il y a près de 2000 ans. Elle se trouve dans une lettre adressée à l’Eglise de Rome. Elle est entourée de mots tels que « loi », « chair » et « péché ». Des mots un peu datés. Des mots dont le sens est sans doute à retrouver – ou à réinventer. Mais cette phrase, elle, est d’une incroyable limpidité. Et peut encore parler à chacun.
Interrogez les parents: ils aimeraient tant, avec leurs enfants, faire preuve d’une plus constante douceur. Et pourtant, si souvent, ils crient, s’énervent. Et regrettent… Interrogez les enfants: au fond d’eux, ils aimeraient pouvoir montrer à leurs parents qu’ils les aiment. Et pourtant, si souvent, ils crient, s’énervent. Et regrettent… Dans le monde du travail aussi. Chacun aimerait sans doute mettre davantage de cœur à l’ouvrage, valoriser plus souvent ses collègues, s’inscrire dans un projet collectif. Et pourtant, si souvent, on glisse dans des petits calculs cyniques, des logiques individualistes. Et face aux défis de notre temps, nous aimerions nous montrer plus engagés, plus solidaires, plus responsables. Et pourtant, si souvent, nous acceptons de fermer les yeux, de nous replier sur nos petits lopins de terre.
Alors, comment faire ce bien que l’on voudrait tant, et éviter ce mal que l’on ne veut pas? Soyons clair: ce n’est pas simple. Et aucune formule magique n’existe. Mais nous croyons que le soin accordé à notre vie intérieure pourrait nous aider. Concrètement? S’offrir des temps de pause. S’imprégner de la Parole. Oser adorer, louer. S’émerveiller de la création. Se rappeler notre condition. Notre vocation.
Pas le temps? Et si c’était plutôt une question de priorités? Pas envie? Et si ce n’était qu’une question de moyens? Nous avons peut-être la solution pour vous! Cette semaine, Dimanche vous invite à découvrir le professionnalisme et la virtuosité que des chrétiens ont déployés pour créer des applications pour smartphones destinées à soutenir la prière. Ces outils s’ajoutent à une liste déjà longue de moyens disponibles pour le chercheur de sens. « Matériels » ou « virtuels », ils peuvent nous aider à percevoir Dieu de façon plus réelle. Et, sans doute aussi, à mieux faire le bien. Et à refuser le mal.
Vincent DELCORPS