En ce 31 janvier, la figure de Saint Jean Bosco est célébrée. "L'entraide, c'est l'ADN de Don Bosco", souligne une directrice d'école à Verviers pour qui la solidarité n'est pas un vain mot.
Plusieurs dizaines d'écoles en Belgique, mais aussi à travers le monde, portent le nom de Don Bosco. A l'image du saint prêtre italien ayant vécu il y a deux siècles, les équipes éducatives s'efforcent de donner une chance à chaque jeune. Sandrine Spronck qui a pris les fonctions de directrice de Don Bosco Verviers il y a quelques mois, résume ainsi le modèle salésien : "Don Bosco, c'est la personne qui voit le meilleur en chacun. Jusqu'au bout, il donne la main au jeune pour le faire grandir."
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C'est donc ce que les écoles Don Bosco essaient de mettre en œuvre. Il s'agit d'abord de trouver en chaque jeune élève une qualité, au-delà des résultats purement scolaires et des échecs. "L'équipe éducative met en œuvre le projet de l'élève", confirme Sandrine Spronck, "en s'appuyant sur sa qualité personnelle." La toute récente directrice de l'établissement verviétois reconnait que ce n'est pas forcément un hasard de travailler la pédagogie de Don Bosco. "J'ai été élevée dans une famille catholique, et baignée par l'image de ce saint que j'avais découvert par le biais d'une bande dessinée."
Le propre des établissements Don Bosco consiste notamment à donner une deuxième chance à des élèves un peu chamboulés dans les filières classiques. A Verviers, Sandrine Spronck constate que le Covid a limité le nombre d'élèves réorientés vers les filières techniques dispensées dans cet établissement. "Et comme les écoles techniques souffrent d'une moins bonne image, cela explique une diminution du nombre d'élèves chez nous."
La solidarité, maître-mot
La toute nouvelle directrice a été nommée lors de l'été dernier pour chercher des solutions aux difficultés rencontrées par l'établissement. Une école située le long des bords de la Vesdre, et donc touchée par les inondations du mois de juillet. "On a perdu toutes les machines, détaille Sandrine Spronck, puisque tous les ateliers du 3ème degré se trouvaient au rez-de-chaussée, qui a été inondé."
Assez vite une enseignante d'un autre établissement Don Bosco à Bruxelles a proposé son aide, puis elle a rallié d'autres collègues dans son geste solidaire. De fil en aiguille, même des écoles de Flandre se sont mobilisées, notamment pour venir réparer les machines mécaniques. "Après cinq mois, tous les ateliers étaient réparés. Ils refonctionnent tous", apprécie la directrice. "il reste encore à finir les réparations du bloc administratif. Et nous attendrons la bonne saison pour donner un nouveau coup de peinture..."
Quels sont encore les besoins de l'établissement, demandons-nous ? "De l'énergie pour continuer les chantiers", souffle Sandrine Spronck, avant d'ajouter: "La beauté de ce drame, c'était la solidarité. L'entraide, c'est d'ailleurs l'ADN de Don Bosco!"
AF de Beaudrap