Dès ce 1er octobre, Missio lance sa traditionnelle campagne d’appel à la solidarité. En suivant les paroles de l’apôtre Paul, « Montre-moi ta foi sans les œuvres, et moi je te montrerai la foi par mes œuvres. » (Jc 2:18), l’organisation missionnaire fait connaître les projets qui peuvent se réaliser grâce aux dons.

Cette année, Missio a choisi de mettre en lumière l’Église en Inde, ses différentes communautés et leurs nombreux défis. Un enseignement de qualité, la rénovation des églises mais aussi la formation des séminaristes font partie des enjeux pour lequel les communautés chrétiennes ont vraiment besoin de notre solidarité.
Vers un enseignement de qualité
Le district de Srikakulam est situé dans le sud-est de l’Inde, à l’extrémité nord-est du district d’Andhra Pradesh, et a un littoral long de 193 kilomètres. Près de 97 % de son territoire se trouvent en zones rurales, où vivent près de 84 % des 2,7 millions d’habitants. Environ 10 % de la population a moins de sept ans. Et c’est précisément cette jeune génération qui a besoin d’aide, d’urgence.
Un niveau scolaire faible
Le niveau de l’enseignement à Srikakulam n’est pas élevé. Bien que de nombreux enfants soient inscrits dans une école, le pourcentage de présence est très faible, car beaucoup d’entre eux vivent trop loin de l’école ou doivent régulièrement rester à la maison pour effectuer des tâches domestiques ou des travaux champêtres. Ceux qui vont à l’école n’ont cependant pas un niveau très élevé. Ainsi parmi les jeunes de 14 à 18 ans, 59 % seulement peuvent effectuer des opérations ou calculs simples, tandis que seuls 75 % d’entre eux peuvent comprendre des phrases simples en anglais. En outre, seulement 64 % des élèves connaissent le nom de la capitale de l’Inde, et pas plus de 65 % peuvent indiquer le comté d’Andhra Pradesh sur une carte.

Des projets pour un nouveau départ
Le diocèse de Srikakulam veut remédier à cette situation et sollicite pour cela votre soutien, afin d’assurer un enseignement catholique de qualité à 1 000 ou 1 500 enfants âgés de 6 à 14 ans, selon les possibilités. L’évêque et son équipe voudraient ainsi commencer par rénover les bâtiments scolaires et les sanitaires trop vétustes. Ils entendent ensuite fournir à tous les enfants de la nourriture, des vêtements, des livres et du matériel pédagogique. Troisièmement, le diocèse veut améliorer la qualité de l’éducation. Cela implique, entre autres, que les écoles tiennent désormais compte des capacités individuelles de chaque enfant, et organisent des cours de recyclage si nécessaire. Enfin, le diocèse de Srikakulam voudrait veiller au bien-être de chaque enfant à l’école, et ce dans tous les domaines. L’éducation fait certes partie de ces domaines, mais il importe de faire également attention au développement spirituel, au bien-être psychique ou aux aptitudes communicatives de chaque enfant. Les internats du diocèse offrent à cet égard un cadre de vie et d’apprentissage stimulant.
Le diocèse lui-même contribue à ce projet global à hauteur d’environ 52 euros par enfant. Les contributions financières collectées par Missio Belgique sont nécessaire pour le réaliser, sur le long terme.
Une église rénovée pour Campbell Bay
Le diocèse de Port Blair se trouve sur les Îles Andaman-et-Nicobar, un archipel du golfe du Bengale, à l’est de l’Inde continentale. Quelques 380 581 personnes habitent ces îles, dont environ 21 % de chrétiens. La proportion relative de chrétiens dans cet archipel est donc nettement plus élevée que sur le continent indien.
Les effets dévastateurs du Tsunami
Le 26 décembre 2004, un tsunami a fait d’énormes ravages dans cette région, 15 000 habitants y ont perdu la vie. Dans les îles méridionales en particulier, de nombreux bâtiments, dont des écoles, des monastères et des églises, ont été détruits. Tel fut également le cas à Campbell Bay, située à Grand Nicobar, la plus grande et la plus méridionale des îles Andaman-et-Nicobar. L’on peut s’y rendre seulement trois fois par mois, en bateau ou en hélicoptère.
La paroisse de Campbell Bay en sursis
La paroisse Saint-Joseph de Campbell Bay a en effet été durement touchée par le tsunami de 2004. L’église, le presbytère et le monastère des Carmélites, entre autres, ont été en tout ou partie détruits. Le presbytère a cependant été rapidement reconstruit, pour que les prêtres puissent rester près de leurs paroissiens. De même l’église a été partiellement réaménagée afin que les fidèles puissent s’y retrouver pour prier et célébrer ensemble l’eucharistie. Cependant, les vents marins affectent de plus en plus les structures provisoires mises en place à cet effet. Le monastère des sœurs attend également toujours d’être reconstruit.
Cette rénovation permettra aux 324 familles catholiques de la région de se retrouver à nouveau pour vivre et célébrer ensemble leur foi. De même, le presbytère pourra de nouveau accueillir temporairement des hôtes ou des personnes en détresse. Une rénovation et une reconstruction approfondies des bâtiments permettront ainsi aux bâtiments de résister durablement aux nombreux tremblements de terre et vents marins, afin que la vie chrétienne de la baie de Campbell ne soit pas de nouveau rapidement remise en cause.
Assurer une bonne formation aux séminaristes
Le séminaire Sacré-Cœur de l’Archidiocèse de Madras-Mylapore, dans le sud de l’Inde, s’inscrit dans une histoire chrétienne vieille de plusieurs siècles. Selon la tradition, le christianisme aurait pénétré en Inde depuis cette région, grâce à l’apôtre Thomas, qui fut le premier à y proclamer l’Évangile.
Un soutien nécessaire
Depuis sa création en 1936, le Séminaire a formé quelque 1650 prêtres, dont 21 sont devenus évêques. Chaque année académique, il compte environ 200 étudiants qui suivent deux cycles d’études, soit quatre années de philosophie et deux de théologie. La bonne nouvelle pour l’Église universelle est que les vocations sacerdotales augmentent. Mais répondre à cette vocation n’est pas évident pour de nombreux jeunes, notamment en raison du coût de la formation. C’est le cas de la plupart des jeunes du Séminaire Sacré-Cœur de Madras-Mylapore, qui viennent de familles pauvres des régions du Tamilnadu, Andhra Pradesh, Telangana et du Kerala. Leurs diocèses respectifs manquent aussi de moyens suffisants pour assurer leur formation, ce qui rend notre aide indispensable, sans quoi ces séminaristes ne pourront aller au bout de leur formation.
Contribution locale
Aujourd’hui encore, une grande partie de cette aide extérieure provient du Fonds de solidarité universelle de Missio. Elle vient s’ajouter aux efforts des communautés locales qui offrent le peu qu’elles ont au Séminaire, car elles sont convaincues de l’importance d’être encadrées par des prêtres bien formés. Mais cette modeste contribution locale ne peut couvrir les besoins annuels d’entretien du séminaire et des quelque 200 séminaristes, de leur formation, de leurs soins, etc., qui s’élèvent en moyenne à 167 935 euros. L’élan de générosité appelé par Missio demeure par conséquent indispensable.
Rénovation
En outre, l’actuel bâtiment du séminaire date de 1955, et certains travaux de rénovation deviennent urgents. C’est dans cette optique que le Séminaire entend se doter de panneaux solaires, tant pour des raisons écologiques qu’économiques, au regard de la quantité d’énergie nécessaire pour son fonctionnement annuel. Il s’agit donc d’un investissement important, mais doublement rentable.