Il est frère franciscain conventuel à Bruxelles. Mais il nous vient de loin. Frère Jack est né en Australie dans une famille d’origine croate. A l’occasion de la sortie de son livre « Marcher vers l’inconnu », il était l’invité de Cyril Lepeigneux dans l’émission « Un coeur qui écoute » diffusée le 10 septembre 2021 sur la chaîne de télévision catholique KTO.
À l’occasion de la sortie de son livre, il est venu témoigner de son parcours dans l’émission « Un cœur qui écoute » sur KTO – ©KTO
Si la vie de Frère Jack était racontée dans un film, il aurait vraisemblablement pour titre « Un missionnaire dans la ville ». Car, ce qu’il aime par-dessus tout, c’est partir en « mission d’évangélisation » dans les rues de Bruxelles. Frère Jack emporte alors avec lui son handpan, percussion mélodique en métal à l’allure de carapace de tortue. Il s’installe et commence à jouer, attirant d’emblée l’attention de l’un ou l’autre passant. Une manière comme une autre d’entamer le dialogue.
Que la parole du Christ touche les gens
Les Médiateurs l’avaient d’ailleurs suivi lors d’une de ses « sorties » en ville. « J’ai vu quelqu’un en jouant dans la rue alors que j’étais en mission à Liège. Il faisait la manche, il fallait absolument que j’essaie son instrument, pendant qu’il fumait sa cigarette, j’ai joué et j’ai gagné 10 euros » confie avec humour le percussionniste. « La musique touche les esprits, poursuit frère Jack, et j’espère à travers ma parole communiquer la paix de Dieu et que la parole du Christ touche les gens« .
✍ Lire aussi : « Les Médiateurs » reprennent la route, rendez-vous à Tibériade
Parce que la Providence ne l’a jamais quitté
Dans son livre « Marcher vers l’inconnu », frère Jack partage des anecdotes sur ses expériences d’itinérance dans la rue, il relate les moments joyeux, mais aussi difficiles et parfois même dangereux. Pourtant, le religieux reste convaincu que la Providence n’a cessé de l’accompagner dans toutes ses pérégrinations. Comme lorsqu’il s’est retrouvé, avec d’autres frères, en plein milieu d’une forêt, la nuit, avec des migrants africains. Des moments aussi d’humanité et de fraternité. « Ma place est avec les lépreux d’aujourd’hui, aux marges, aux périphéries de la société. »
Ma place est avec les lépreux d’aujourd’hui, à la marge, aux périphéries de la société.
Frère Jack
La prière a remplacé la drogue
Même si son mode de vie exige un certain lâcher prise – « il n’y a pas de limites aux surprises de Dieu »-, frère Jack a pu éprouver la fidélité de Dieu, tout au long du parcours. Et ce depuis sa conversion le 30 août 2001, quand il choisit de répondre à l’appel pour devenir frère franciscain. Il a alors 21 ans, et fait le choix radical de la pauvreté, lui, l’adolescent égaré, devenu esclave de la drogue.
Aujourd’hui, le quarantenaire aspire à devenir un « partenaire de Dieu ». « Etre un instrument de Dieu me donne beaucoup de joie« , confie encore frère Jack qui a placé les rencontres et la prière au centre de sa vie. » Sans cela, rien n’a de sens« .
* Frère Jack avait également partagé son témoignage sur CathoBel dans un article consacré aux tatouages chrétiens à retrouver 👉ici👈
** Pour information, le couvent des Franciscains de Bruxelles (couvent Saint Antoine, Artesiëstraat 19, 1000 Bruxelles) reprend l’organisation des weekends pour les jeunes de 18-30 ans. Le prochain aura lieu les 17 et 18 septembre sur le thème « Que votre joie soit parfaite! ». Toutes les infos dans l’évènement Facebook.
S.D.
>>> Découvrez l’émission « Un coeur qui écoute » avec le frère Jack de Bruxelles <<<
