La “petite Thérèse”, un si grand “docteur” !


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La “petite Thérèse”, un si grand “docteur” !
Par Christophe Herinckx
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
3 min

Ce dimanche 17 mai, cela faisait exactement 96 ans que Thérèse de Lisieux (1873-1897) a été canonisée par le pape Pie XI. A l'occasion de l'année "Famille Amoris laetitia", revenons sur la vie et le message de la dernière-née de Zélie et Louis Martin, et en particulier sur l'Histoire d'une âme.

Le 17 mai 1925, il y a 96 ans, la "petite Thérèse" est déclarée sainte par le pape de l’époque, Pie XI. Mais ce n’est pas tout… En 1997, à l’occasion du centenaire de sa mort, elle sera élevée au rang de « docteur de l’Église » par le pape Jean-Paul II. Comment la petite Thérèse, qui n’aura vécu que vingt-quatre ans, dont sept dans le cloître bien fermé des Carmélites, en est-elle arrivée là ?

La réponse se trouve dans ses écrits, et plus particulièrement, ses mémoires intitulées Histoire d’une âme, livre que je vous propose à la lecture aujourd’hui.

"On pourrait s’étonner, voire se scandaliser presque, de ce que cette petite fille qui n’est jamais passée par les rigueurs de la recherche théologique, soit proclamée docteur de l’Église" nous fait remarquer le cardinal Danneels, dans le prologue d’Histoire d’une âme. La raison en est simple, comme nous le partage le cardinal : Thérèse a pratiqué, tout au long de sa courte vie, la théologie du cœur ou, plus simplement, ce qu’elle-même nommera la "petite voie", sagesse qui consiste à rejoindre Dieu par les petits efforts de la vie de tous les jours.

Revenons à Histoire d’une âme. La jeune carmélite de Lisieux l’écrira à la demande de sa sœur Pauline devenue supérieure du couvent. Déjà souffrante, elle nous raconte son enfance et les merveilles de Dieu dans sa vie. On le sait, Thérèse connaîtra dès ses jeunes années, le deuil et la maladie. Pourtant, elle garde confiance en la bonté infinie de Dieu. Très tôt, elle ressent dans son cœur l’appel à la sainteté. À 14 ans, elle part en pèlerinage à Rome avec son père pour obtenir du pape Léon XIII le privilège d’entrer au Carmel malgré son jeune âge. Elle y entrera moins d’un an plus tard, le 9 avril 1888, et y deviendra sœur Thérèse de l’Enfant-Jésus. Suivront des années de prière, d’obéissance et d’abnégation. Mais Thérèse est atteinte de la tuberculose et meurt dans de grandes souffrances.

Treize mois après sa mort, paraît la première édition de l’Histoire d’une âme. Le succès est immédiat : les pèlerins affluent à Lisieux. Une édition critique paraît en 1956 et atteint cinq cents millions de lecteurs. Cent ans après la parution originale, Conrad De Meester, religieux carme belge, nous donne une nouvelle édition critique de grande valeur, celle-là même que nous mettons à votre disposition au Service de Documentation.

Et, parce que l’histoire toute simple de Thérèse peut parler aux enfants, venez également emprunter l’ouvrage intitulé Thérèse de l’Enfant-Jésus dans la collection « Un saint, une histoire ». Ce bel album de 2009 relate excellemment bien la vie de la sainte, grâce à la plume de Sioux Berger et aux illustrations très jolies d’Elvine. On y retrouve très bien résumées les pensées de Thérèse partagées dans Histoire d’une âme, telles que « Je veux passer mon Ciel à faire du bien sur la Terre » et « Je ferai tomber sur la Terre une pluie de roses ». Ces mots pleins de poésie peuvent toucher tous les âges. « Car, selon les propos du cardinal Danneels, la pluie de roses après sa mort, que Thérèse a promise, ne s’arrêtera évidemment pas avec le siècle […]. Il reste encore un nombre infini d’âmes qui doivent être guéries et fixées dans la confiance, par le regard qu’elles vont jeter dans le miroir de cette Histoire d’une âme ».

Laissons-nous toucher par ce grand docteur de l’Église dont les écrits sont un véritable enseignement sur l’Amour.

Véronique VAN DE WALLE, Vicariat du Brabant wallon - Service de Documentation


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