Depuis près d'un an, la crise sanitaire et les confinements successifs ont bouleversé la vie de milliers d'étudiants. Privés de leurs liens sociaux, qu'ils soient dans le cadre privé ou éducatif, nombre d'entre eux ressentent aujourd'hui un malaise profond. Une étude conduite sur les étudiants catholiques de France atteste que leur foi les aide à traverser cette crise.
Du 29 janvier au 7 février 2021, à l’invitation des membres des bureaux nationaux des réseaux Ecclésia Campus et Chrétiens en Grande École (rattachés au Service national d'évangélisation pour les jeunes et les vocations de la Conférence des évêques de France), 2 639 étudiants catholiques – dont deux tiers de femmes – âgés de 17 à 25 ans, ont répondu à une consultation qui met en avant l’importance de leur foi pour traverser cette crise.
Parmi les enseignements de cette consultation, on retient que la foi constitue unanimement (94%) un soutien dans l’épreuve pour les jeunes consultés. Ils restent plus confiants que défiants dans l’avenir. Néanmoins, les étudiants catholiques sont éprouvés dans leur foi. La moitié d’entre eux déclare avoir vu leur vie spirituelle restreinte par la crise et notamment par l’absence de messe (44%). Comme les autres étudiants, ils demandent très majoritairement (83%) la reprise des cours à l’université. Pour participer au bien commun, les deux priorités des étudiants catholiques sont de soutenir les plus fragiles (77%) mais aussi rappeler la liberté de culte (53%).
Enfin, si la famille et les amis restent très largement les premiers réseaux de soutien, on note que dans l’Église les étudiants ont trouvé plus de soutien auprès de leur groupe chrétien (29%) que dans les paroisses (11%). Les étudiants ont perçu l’Église de France comme étant mobilisée (pour près de la moitié des réponses). De fait, dans de nombreux domaines, l’Église s’est mobilisée tout au long de la crise sanitaire : actions de solidarité, propositions de prière, accompagnement, présence institutionnelle… Toutefois, l’image de celle-ci est contrastée : si beaucoup soulignent sa créativité, l’Église apparaît davantage divisée (33%) qu'unie (23%). L’unité dans la diversité est un chemin à poursuivre.
SP avec CP
