Peu connue du grand public, la Fondation a participé à la création d’une académie belge à Rome. Ce lieu d’exception est très prisé des chercheurs et des artistes, qui ont la chance d’y séjourner moyennant l’octroi d’une bourse.
Pour comprendre les origines de la création de la Fondation nationale Princesse Marie-José, il faut remonter au mariage de la fille du roi Albert Ier. A l’occasion du mariage en 1930 de Marie-José (1906-2001) avec l’héritier au trône d’Italie, le prince Umberto, une souscription est ouverte à travers le royaume. Le montant collecté en deux mois permet la création de la Fondation, dont la raison sociale consiste dans « la promotion des intérêts belges en Italie et la consolidation des liens intellectuels entre les deux pays, spécialement par l’encouragement des travaux scientifiques et artistiques ». L’idée se concrétise par l’édification de l’Academia Belgica, une pépite inaugurée en 1939, au cœur des jardins de la Villa Borghese, le fameux parc romain où se trouvent réunis plusieurs musées.
Grâce au soutien de la Fondation nationale Princesse Marie-José, plus d’une centaine de chercheurs se sont vu offrir une bourse d’étude, propice à la poursuite de leurs recherches, tandis qu’une bibliothèque de 80.000 volumes était constituée. Parmi ses sujets de prédilection se retrouvent l’archéologie, l’histoire, l’histoire de l’art, l’histoire de l’architecture, des religions et des sciences « qui intègrent les rapports entre la Belgique et l’Italie ».
Ces dernières années, précise un communiqué annonçant la dissolution de la Fondation, « le recoupement et la complémentarité des tâches de la Fondation nationale Princesse Marie-José, de l’Institut historique belge de Rome et de l’Academia Belgica sont apparus de plus en plus patents ». Aussi les missions des trois institutions ont-elles fusionné pour donner place à l’Academia Belgica – Centre pour l’Histoire, les Arts et les Sciences à Rome, début 2018. Le principe des bourses de recherche attribuées en Italie est maintenu. Celles-ci seront attribuées par le biais de fonds émanant de l’Autorité fédérale, de la Vlaamse Gemeenschap et de la Communauté française. En conséquence, la dissolution « volontaire » de la Fondation nationale Princesse Marie-José vient d’être annoncée dans le Moniteur Belge.
A. T.