Ce week-end du 18 octobre, toutes les paroisses seront unies dans une collecte au profit de la mission. L’argent déposé à la quête ou via des dons de compte à compte servira à financer les nombreuses actions menées par les Œuvres pontificales missionnaires, réseau mondial dont dépend Missio Belgique.
En annonçant le thème de ce dimanche de la mission, qui est donc commun à tous les pays, pauvres et riches, le pape a puisé dans la Bible: « Me voici, envoie-moi » (Is 6, 8). François s’en est expliqué dans un long message, en précisant: « Comprendre ce que Dieu est en train de nous dire en ce temps de pandémie devient aussi un défi pour la mission de l’Eglise. La maladie, la souffrance, la peur, l’isolement nous interpellent. La pauvreté de qui meurt seul, de qui est abandonné à lui-même, de qui perd son travail et son salaire, de qui n’a pas de maison et de nourriture nous interroge. Obligés à la distance physique et à rester à la maison, nous sommes invités à redécouvrir que nous avons besoin de relations sociales, et aussi de la relation communautaire avec Dieu. » Dans ce message encourageant les chrétiens à partir en mission, le pape insiste sur le fait que c’est un devoir pour chaque être humain: « Déjà dans le fait de l’avoir reçue gratuitement, la vie constitue une invitation implicite à entrer dans la dynamique du don de soi. »
Ils sont nombreux, quels que soient leurs états de vie, à s’investir dans l’Eglise ou dans la société pour rendre le monde plus ancré sur l’Evangile. L’organisme Missio contribue par un soutien tant pastoral que financier à amplifier ces vocations missionnaires. Une première série de projets concerne les écoles et le monde éducatif, pour que les enfants puissent apprendre dans de bonnes conditions. D’autres actions prennent place dans des institutions hospitalières ou des centres sociaux pour améliorer la vie en société. Ensuite, l’organisation missionnaire s’applique à soutenir la formation des prêtres, religieux et religieuses, agents pastoraux laïcs par le biais du parrainage de séminaristes et du soutien aux instituts de formation. Enfin, une dernière catégorie de projets concerne les infrastructures en permettant la construction d’églises et des bâtiments divers pour l’exercice de la mission ecclésiale.
Chacun sa mission
La solidarité ne fonctionne pas en sens unique chez Missio. Dans tous les pays, chaque communauté participe, dans la mesure de ses moyens, à alimenter un fonds de solidarité destiné à financer des projets développés dans les pays qui en ont besoin. Il n’y a pas d’âge pour participer. Dans certaines régions de Belgique, du côté de Welkenraedt par exemple, les enfants contribuent à la mission par l’action des chanteurs à l’étoile (généralement début janvier).
Pour revenir au thème de cette année, en plus de se focaliser sur le Liberia (lire p.11), l’organisation missionnaire insiste sur une prise de conscience personnelle: « Aujourd’hui aussi il y a des pauvres, des malades, des petits aux quatre coins du monde. Que de blessures multiformes à panser…! Notre thème tombe à point: la guérison (interne et externe). Quel chantier! Pour y arriver Missio a besoin de chaque baptisé(e). » La prise de conscience peut prendre la forme de la participation à une séance de rencontres avec des témoins de l’Eglise universelle. Quelques dates sont planifiées en octobre (renseignées sur le site missio.be). Plus globalement, chaque paroisse est invitée à s’inspirer du thème missionnaire pour animer la liturgie dominicale. Les animateurs et célébrants peuvent puiser notamment dans les mots du père bénédictin Anselm Grün. Dans son livre La santé, un défi spirituel, il note: « La santé est plus que la simple restauration d’un corps malade, obtenue à coups de médicaments et d’appareils sophistiqués. Elle requiert un style de vie sain et comporte une dimension spirituelle, un juste rapport à soi, aux autres, à la création, à Dieu, dans l’unité du corps et de l’âme. Prêter à son corps, en tant qu’il est l’expression de l’âme, toute l’attention qui lui est dû, est une exigence spirituelle. » C’est ce travail tant spirituel que matériel, que Missio met en œuvre, en collaboration avec l’Eglise du Liberia cette année.
A.-F. de BEAUDRAP
Plus d’informations sur la Campagne d’octobre 2020 de Missio Belgique