Liban : Panser les plaies pour reconstruire


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Liban : Panser les plaies pour reconstruire
Rana Abdel Al (c) Nicolas Cleuet - Handicap International
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le
2 min

Les soins de santé sont, plus que jamais, nécessaires dans un pays dévasté. Les explosions des mois d'août et de septembre ont encore fragilisé les conditions de vie des plus fragiles. Témoignage.

Avec ces nouvelles dévastations, l'accès aux besoins élémentaires est désormais compromis. Trouver de l'eau ou de la nourriture est devenu une quête quotidienne pour une partie de la population installée dans la capitale. Rana Abdel Al travaille à Beyrouth comme physiothérapeute pour Handicap International, comme une petite centaine de personnes engagées sur place par l'ONG. Rana le constate au quotidien, les rangs des personnes vulnérables ont été grossis par tous ceux qui viennent de perdre leur travail, leur maison… "Les familles ont des difficultés pour payer les frais scolaires. Avec les explosions, de nombreuses écoles sont hors service." Une réalité d'autant plus compliquée à appréhender qu'une grande partie de l'enseignement se déroulait déjà de manière virtuelle en raison du Covid-19.

Une solidarité irremplaçable

A côté des soins de première urgence, apporter une aide psychologique s'avère indispensable dans un contexte de traumatismes profonds. "Des soins comme la réadaptation ou la chirurgie sont postposés. Le manque de soins va amener des handicaps", s'inquiète Rana. "Pourtant, les patients doivent être suivis sur le long terme, pour avoir l'occasion de réapprendre en termes de mobilité, par exemple." Parmi les troubles les plus fréquents, la physiothérapeute épingle les fractures, les amputations, les troubles de la vision, les paralysies, les traumas crâniens… Malgré tout, la jeune femme, de passage en Belgique, veut croire aux possibilités de rédemption de son pays et de ses habitants, pour lesquels l'entraide n'est pas un vain mot. "J'ai l'espoir que les choses s'améliorent. Ce n'est pas seulement le fait d'accepter la situation. A travers l'aide humanitaire et le soutien de celle-ci, il est possible d'agir." Et Rana d'épingler le sort des réfugiés, tous "ces invisibles, à ne pas oublier".

Angélique TASIAUX

© Nicolas Cleuet/Handicap International


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