A offrir pour une communion ou simplement à l’occasion du 1er octobre, la fête de Sainte Thérèse, un album BD met cette sainte de Lisieux à l’honneur.
Une nouvelle bande dessinée vient enrichir la connaissance du public sur Sainte Thérèse de Lisieux. Portant le sous-titre « Aimer c’est tout donner », l’album édité chez Artège s’appuie sur la spiritualité de la jeune femme Docteur de l’Église en puisant dans son écrit le plus connu, Histoire d’une âme. Cette bd scénarisée par Coline Dupuy et dessinée par les italiens Davide Perconti et Francesco Rizzato mérite d’être lue, puis relue en fonction des différents thèmes qui la parcourent.
La maison d’éditions a donc confié la réalisation du scénario de cette bande dessinée à une connaisseuse de la famille Martin. Coline Dupuy confiait dans le journal Ouest-France: « Comme c’était une sainte familière qui m’était familière, j’ai très vite accepté. J’avais eu l’occasion de vénérer ses reliques. J’étais également présente, à Rome, quand elle a été proclamée docteur de l’Eglise, ainsi qu’à Lisieux pour la béatification de ses parents. […] J’avais lu son Histoire d’une âme vers l’âge de 13 ans et elle m’avait marquée. Plus tard, je m’étais plongée dans son message et l’histoire de sa famille. »

L’entrée au Carmel de Thérèse Martin
« Thérèse de Lisieux. Aimer, c’est tout donner » s’ouvre sur la scène où le manuscrit Histoire d’une âme est présenté à l’évêque de Bayeux, six mois après le décès de son auteure Sœur Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face. La planche suivante montre cette même sœur Thérèse écrivant les premières lignes de ce manuscrit à la demande de « la Révérende mère Agnès de Jésus […] C’est à vous qui êtes deux fois ma mère que je viens confier l’histoire de mon âme. » Pourquoi Pauline, qui était devenue Sœur Agnès au Carmel, était-elle dénommée deux fois mère ? Les planches suivantes racontent l’enfance de la petite Thérèse à Lisieux, et la mort de sa maman Zélie Martin, décédée très jeune. C’est donc la grande sœur de Thérèse, l’aînée des enfants, qui prend le rôle maternel… tout au moins jusqu’à ce que Pauline entre elle-même au Carmel quelques années plus tard.
Pendant l’enfance et la croissance de la petite Thérèse est révélée la place importante de la figure paternelle. C’est auprès de lui que la future sainte apprend à respecter la nature : « Le bonheur sur cette terre, explique Louis Martin dans une scène à la campagne, c’est d’aimer le créateur et sa création. » La figure de ce père plein d’amour et que sa fille vénère en retour est transposée dans la spiritualité thérèsienne en une nouvelle vision de Dieu. Citons les conclusions de la bande dessinée, quand le prêtre du Carmel et la mère supérieure présentent le manuscrit de Thérèse à l’évêque du lieu : « Avec elle, Dieu n’est plus un juge à craindre, mais un père à aimer« , ce qui contraste avec le jansénisme rigoureux qui était à l’œuvre encore en ce 19ème siècle. L’album dessiné permet à la fois de se plonger dans l’atmosphère et l’actualité de cette époque tout en étant pertinent pour la vie de chaque chrétien d’aujourd’hui.
Anne-Françoise de Beaudrap
« Thérèse de Lisieux. Aimer, c’est tout donner », de Dupuy – Perconti – Rizzato, éditions Artège, juillet 2020