Il est de tradition que les évêques arborent un blason. Si l’usage perdure, la lecture des emblèmes symboliques s’avère parfois laborieuse pour les jeunes générations. Une initiation à ce langage artistique a tout son sens pour les amateurs de patrimoine religieux.
Dans l’histoire religieuse, de nombreux supports sont agrémentés d’armoiries, qu’il s’agisse d’un portrait officiel ou d’un monument funéraire, voire d’un objet lié au culte comme un ostensoir ou un calice. L’article suivant contextualise la démarche inhérente aux choix particuliers.
« Depuis le XIVe siècle, les hommes et les femmes responsables ecclésiastiques arborent de plus en plus régulièrement des armoiries, à l’instar des bourgeois et des artisans qui suivent la démocratisation progressive de cet usage auparavant nobiliaire. Les membres de la hiérarchie catholique se distinguent par une série d’éléments venant s’ajouter à l’écu : les ornements extérieurs. Ceux-ci se mêlent parfois à des ornements nobiliaires et il importe de différencier facilement les deux registres afin de pouvoir décrire le porteur des armoiries le plus facilement possible. (…)
Deux éléments permettent de distinguer le niveau hiérarchique auquel appartient un ecclésiastique porteur d’armoiries : la couleur du chapeau et le nombre de « glands » pendant aux cordons. Les évêques ont pour couleur définitoire le vert – sinople en langage héraldique – et se caractérisent par douze glands pendant de part et d’autre du chapeau. Ce nombre rappelle la Succession Apostolique, c’est-à-dire le lien qui unit en ligne directe les évêques aux douze apôtres choisis par le Christ et soumis à l’autorité du premier d’entre eux, Pierre évêque de Rome. C’est du moins le souhait exprimé par le pape au début du XIXe siècle… même si la réalité reste parfois indifférente à la norme ! »
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