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Evoquant la fête en ce jour de sainte Catherine de Sienne, patronne de l’Europe, lors de sa messe quotidienne, le pape a prié pour l’unité de l’Europe et de l’Union européenne afin que tous puissent aller de l’avant comme des frères.
En ce mercredi de la troisième semaine du Temps pascal, le Saint-Père a célébré la messe en la chapelle de la Maison Sainte-Marthe. En la fête de sainte Catherine de Sienne, vierge, Docteur de l’Eglise, patronne d’Italie et d’Europe, le pape a d’abord formulé l’intention suivante:
« Aujourd’hui est la fête de sainte Catherine de Sienne, Docteur de l’Eglise, Patronne de l’Europe. Prions pour l’Europe, pour l’unité de l’Europe, pour l’unité de l’Union européenne afin que tous ensemble nous puissions aller de l’avant, comme frères. »
La sagesse du concret
Dans son homélie, le pape a commenté la première Lettre de saint Jean (1 Jn 1, 5-2, 2) dans laquelle l’Apôtre déclare que Dieu est lumière, et si nous disons être en communion avec lui, nous sommes aussi en communion les uns avec les autres, et le sang de Jésus nous purifie de tout péché. Et il réprimande: celui qui se dit sans péché se trompe lui-même, mais s’il confesse son péché, Dieu lui pardonne et le purifie de toute iniquité.
L’apôtre appelle au concret, à la vérité, observe François. Il dit que nous ne pouvons pas marcher dans la lumière et être dans les ténèbres. Le pire, c’est de marcher en gris: le gris est très traître. C’est concret de reconnaître ses propres péchés. La vérité est concrète: cela signifie confesser ses péchés non pas de manière abstraite, mais de manière concrète.
Comme le dit l’Evangile de ce jour (Mt 11, 25-30) dans lequel Jésus loue le Père parce qu’il a caché l’Evangile aux sages et aux savants et l’a révélé aux petits. Les petits, souligne le pape, confessent leurs péchés de manière simple, ils disent des choses concrètes parce qu’ils ont la simplicité que Dieu leur donne. Nous aussi, nous devons être simples et concrets et confesser nos péchés concrets avec humilité et honte. Et le Seigneur nous pardonne: nous devons donner un nom à nos péchés. Si nous sommes abstraits en les confessant, nous sommes génériques, nous finissons dans l’obscurité.

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Il est important, affirme le pape – d’avoir la liberté de dire au Seigneur les choses telles qu’elles sont, d’avoir la sagesse du concret, parce que le diable veut que nous vivions dans le gris, qui n’est ni le blanc ni le noir. Le Seigneur n’aime pas les tièdes. La vie spirituelle est simple, mais nous la compliquons avec des nuances. Demandons au Seigneur la grâce de la simplicité, de la transparence, la grâce de la liberté et de bien savoir qui nous sommes devant Dieu, conclut François.
Le pape a terminé la messe par un temps d’adoration puis la bénédiction eucharistique, invitant aussi à la communion spirituelle.
Voici la prière récitée par le pape:
« Mon Jésus, je crois que tu es vraiment présent dans le Très Saint Sacrement de l’autel. Je t’aime par-dessus tout et te désire dans mon âme. Puisque je ne peux pas Te recevoir sacramentellement maintenant, viens au moins spirituellement dans mon cœur. Comme je suis déjà venu, je T’embrasse et je m’unis tout entier à Toi. Ne permet pas que je puisse jamais me séparer de Toi. »
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