Ce dimanche 3 mai 2020, le pape François nous invite à prier tout spécialement pour les vocations à l’occasion de la 57e journée mondiale de prière pour les vocations. Il a écrit, pour cette occasion, un message pour nous rappeler que toute vocation naît du regard d'amour du Seigneur.
Dans son message, François aborde les mots-clés qui selon lui définissent le mieux la vocation. Et le premier de tous est, selon lui, gratitude. "Naviguer vers le juste cap n’est pas une tâche qui relève de nos seuls efforts, et ne dépend pas seulement des parcours que nous choisissons de faire." Notre vocation est avant tout la réponse à un appel qui vient d’En-Haut, écrit le Saint Père.
S'appuyant sur le récit de la singulière expérience survenue à Jésus et Pierre, durant une nuit de tempête sur le lac de Tibériade (Mt 14, 22-33), le pape François nous dit que c’est le Seigneur qui nous indique le rivage vers lequel aller et que, bien avant, il nous donne le courage de monter sur la barque; il nous appelle, mais jamais sans nous rendre capables de marcher sur les eaux agitées. Et d'ajouter: "Toute vocation naît de ce regard aimant par lequel le Seigneur est venu à notre rencontre, peut-être alors même que notre barque était en proie à la tempête."
Le souverain pontife poursuit: "Le Seigneur sait qu’un choix fondamental de vie – comme celui de se marier ou de se consacrer de façon spéciale à son service – nécessite du courage. Il connaît les interrogations, les doutes et les difficultés qui agitent la barque de notre cœur, et c’est pourquoi il nous rassure: "N’aie pas peur, je suis avec toi!"
Toute vocation comporte un engagement et nous appelle à prendre en main notre vie pour la mettre au service de l’Evangile, "dans les modes concrets et quotidiens qu’il nous indique, et spécialement dans les diverses formes de vocation laïque, presbytérale et de vie consacrée". Comme l’Apôtre, illustre François, nous sommes à la fois poussés par un désir et un élan, et retenus par nos faiblesses et nos craintes.
Car, oui, la fatigue nous guette au creux de la vocation spécifique que nous sommes appelés à vivre. Les vents contraires sont parfois trop forts et nous épuisent. "Je pense à ceux qui assument d’importantes charges dans la société civile, aux époux que, non pas par hasard, j’aime définir comme 'les courageux', et spécialement à ceux qui embrassent la vie consacrée et le sacerdoce. Je connais votre fatigue, les solitudes qui parfois alourdissent le cœur, le risque de l’habitude qui petit à petit éteint le feu ardent de l’appel, le fardeau de l’incertitude et de la précarité de notre temps, la peur de l’avenir. Courage, n’ayez pas peur! Jésus est à côté de nous et, si nous le reconnaissons comme l’unique Seigneur de notre vie, il nous tend la main et nous saisit pour nous sauver."
Car, c'est au coeur même de nos fragilités et de nos pauvretés que la foi nous permet de marcher à la rencontre du Seigneur Ressuscité et de vaincre même les tempêtes. "En effet, il nous tend la main quand, par fatigue ou par peur, nous risquons de couler, et il nous donne l’élan nécessaire pour vivre notre vocation avec joie et enthousiasme", écrit le pape François. Enfin, si nous prenons conscience de cet appel à réaliser notre vocation propre, notre vie s’ouvre à la louange.
Afin de marquer cette 57e journée de prière pour les vocations, une veillée de prière, sous format PDF, est mise à la disposition de tous par le Centre National des Vocations. Pour recevoir la version avec partitions, contactez Soeur Marie-Jean Noville, smjn.noville@gmail.com
S.D.