En septembre 2015, la Belgique a approuvé les Objectifs de développement durable (ODD) qui visent à éliminer la pauvreté, à protéger la planète et à garantir la prospérité de chacun(e) à l’échelle mondiale. Or, selon Plan International, il nous reste 10 ans pour atteindre l’ODD 4.
L’ODD 4 définit des objectifs clairs concernant par exemple, l’enseignement maternel, primaire ou secondaire, ainsi que l’élimination des inégalités entre les garçons et les filles à l’école.
Dans le monde, environ 258 millions d’enfants et de jeunes ne vont pas à l’école. C’est plus de 20 fois la population de la Belgique. Ce phénomène affecte principalement l’Afrique subsaharienne, où se trouvent les principaux pays partenaires de la Belgique. A travers le monde, la société civile et les jeunes revendiquent leur droit à une éducation inclusive et de qualité. La Belgique, avec ses pays partenaires, peut y contribuer, rappelle l’organisme.
Plan International Belgique demande donc au gouvernement belge de renforcer ses efforts pour soutenir une éducation inclusive et de qualité dans ses pays partenaires afin que les filles et les jeunes femmes puissent jouir pleinement de leurs droits, même en situation de crise. La Flandre et la Fédération Wallonie-Bruxelles, qui mettent également en œuvre des programmes d’aide dans leurs pays partenaires, peuvent également y contribuer.
ODD 4: Assurer l’accès de tou(te)s à une éducation de qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie |
Lutter contre les discriminations
Pour Plan International Belgique, notre pays doit soutenir les efforts des pays partenaires pour une éducation inclusive et de qualité. Ceci implique de contribuer à plus d’égalité entre les garçons et les filles dans et à travers l’école, en combattant par exemple les mesures discriminatoires qui empêchent les filles d’aller à l’école. Pour y remédier, il faut créer des infrastructures adaptées (dortoirs, toilettes séparées, etc.), lutter contre les violences liées au genre commises à l’école ou sur le chemin de l’école, aussi éliminer les stéréotypes dans les pratiques et manuels scolaires.
Plan International souligne, parmi les priorités, l’intégration de leçons sur l’éducation à la vie affective et sexuelle, afin que les garçons et les filles puissent prendre des décisions concernant leur propre corps, leurs relations et leur sexualité, et pour se protéger contre la pression, la violence et la discrimination.
La création d’environnements scolaires sûrs et participatifs, où les élèves participent aux décisions, apparaît également comme une mesure essentielle.
Investir plus dans l’éducation
Plan International encourage donc la Belgique à libérer des ressources supplémentaires pour l’éducation en augmentant l’aide belge au développement à 0,7% du RNB et à augmenter progressivement, d’ici 2030, jusqu’à 15% la part du budget de la coopération belge au développement consacrée à l’éducation ; enfin, attribuer au moins 4% de l’aide humanitaire pour l’éducation d’urgence, en accordant une attention particulière aux besoins des filles.
Autres pistes suggérées par l’organisme : accroître les investissements dans l’éducation et l’éveil des jeunes enfants, soutenir des programmes de formation technique et professionnelle, encourager l’intégration des enjeux liés au changement climatique dans les systèmes éducatifs. Afin d’appuyer ces demandes, Plan International lance un appel aux citoyens et les invite à signer la pétition « ENSEMBLE POUR L’ÉDUCATION ».
S.D.