Mgr Warin deviendra le 31e évêque de Namur le 30 juin prochain. Près d’un an après la renonciation de Mgr Vancottem atteint par la limite d’âge, le nom de son successeur était attendu.
« J’ai la joie d’annoncer que le pape François a nommé Mgr Pierre Warin comme évêque du diocèse de Namur. » Mercredi 5 juin, le cardinal De Kesel était heureux d’introduire la conférence de presse en tant que président de la conférence épiscopale pour laisser la parole à son confrère avec lequel il partage quelques points communs. Joseph De Kesel et Pierre Warin ont fait leurs études à la Catho de Louvain, ils ont été ordonnés prêtres la même année en 1972. Le Primat de Belgique était sans doute le mieux placé pour faire le portrait de Mgr Pierre Warin, qui deviendra le 31e évêque de Namur. L’archevêque de Malines-Bruxelles souligne ses qualités de très bon théologien et reconnaît en lui quelqu’un qui s’est toujours senti proche des prêtres, diacres et animateurs pastoraux de son diocèse.
Quatre priorités
Mgr Warin a rappelé son enracinement dans le diocèse de Namur, qui couvre les deux provinces de Namur et Luxembourg. « Mes ascendants sont de Sugny, sur la commune de Vresse-sur-Semois », cite-t-il d’emblée. Mais ce sont surtout ces vingt années de ministère sacerdotal dans le diocèse namurois qui l’ont marqué: cinq ans comme professeur au Séminaire de Namur d’abord, puis à partir de 2004, comme évêque auxiliaire de Mgr Léonard, puis de Mgr Vancottem. Le futur évêque titulaire a participé depuis plusieurs années au remodelage paroissial. De rencontres en réunions, cela lui a donné l’opportunité de ressentir les priorités pastorales qui sont au nombre de quatre, à ses yeux.
En citant l’exhortation Evangelii Gaudium du pape François, Mgr Warin indique vouloir contribuer à ce que « les communautés chrétiennes fassent signe au monde ». En d’autres termes, il importe pour le nouvel évêque que tous prennent à cœur la misère de nos frères et sœurs. Il s’agit aussi de se rendre attentif aux nouvelles formes de pauvreté, parmi lesquelles s’inscrivent celles des personnes migrantes. Mgr Warin aborde également la question des vocations qui ne « peut être réglée par sous-traitance ». Ce n’est pas seulement le job du service des vocations, « c’est toute l’Eglise qui est appelante ». Plus globalement, il faudrait opérer une petite conversion pour que toute la communauté chrétienne s’investisse dans la vie de l’Eglise.
Le lendemain de cette nomination, à Namur, c’est le chanoine Jean-Marie Huet, vicaire épiscopal du diocèse, qui a pris la parole pour rappeler la longue procédure et les nombreuses consultations qui ont conduit le Saint-Père à désigner Mgr Pierre Warin comme nouvel évêque du diocèse. En fait, aujourd’hui, »l’ancien évêque n’est pas encore parti, et le nouveau pas encore vraiment arrivé », a rappelé le chanoine Huet. Tout se jouera le 30 juin, date à laquelle Mgr Warin »prendra possession de l’office canonique ». Jusque-là, c’est toujours Mgr Vancottem qui, en tant qu’administrateur apostolique du diocèse, conserve les pouvoirs d’un évêque diocésain.
Bien sûr, le chanoine Huet a félicité Mgr Warin: »Nous sommes heureux de vous compter comme nouveau pasteur, a-t-il expliqué. D’autant que vous connaissez bien le diocèse. Avec une telle expérience, vos collaborateurs pourront entrer directement dans le vif du sujet. » Jean-Marie Huet a conclu son intervention en assurant le nouvel évêque de la parfaite collaboration de celles et ceux qui travailleront avec lui.
Anne-Françoise de BEAUDRAP
(avec le diocèse de Namur)