Depuis 2008, pas moins de 46 millions € ont été engagés pour des travaux de restauration et de consolidation de la cathédrale de Tournai. Un gigantesque chantier qui entame aujourd’hui une nouvelle phase avec les études de réhabilitation du chœur gothique et des parties romanes du prestigieux édifice
Depuis deux siècles, via un jugement du tribunal civil de Gand de 1819, la cathédrale Notre-Dame de Tournai est, de plein droit, intégrée dans le patrimoine de la Province du Hainaut. C’est pourquoi il revenait, ce mercredi, au Député provincial, socialiste et tournaisien, Serge Hustache, de faire le point sur les évolutions de ce gigantesque chantier de réhabilitation d’un site religieux classé, il y a 19 ans déjà, au Patrimoine mondial de l’UNESCO.
Présent ce mercredi matin lors de cette conférence de presse-bilan, Mgr Harpigny, 100ème évêque de Tournai en place depuis 2003, n’a pu que se féliciter du travail accompli et de la qualité des partenariats noués entre les nombreux intervenants associés à ce chantier de restauration/réhabilitation.
46 millions déjà
Même si la Province de Hainaut est le propriétaire officiel de cet édifice religieux, c‘est, de très loin, la Région wallonne qui a apporté l'essentiel des contributions financières (95%) pour permettre ces travaux de restauration/consolidation de la cathédrale. La Province du Hainaut et la Ville de Tournai ont contribué pour leur part à respectivement 4% et 1% de ce montant.
Depuis 2008, pas moins de 46 millions € ont été apportés pour restaurer essentiellement la couverture , les façades et les portails de la nef romane. Le transept et les fameuses cinq tours de l’édifice ont également fait l’objet d’interventions majeures.
En septembre 2018, la Tour Lanterne de la cathédrale retrouvait à son sommet son coq d’origine daté de 1929 avec sa dorure remise à neuf.
Nouvel accord-cadre 2017-2021
Aujourd’hui, la cathédrale bénéficie d’une nouvelle enveloppe sécurisée de quelque 11 millions € pour mener à bien une série d’études sur la restauration du choeur gothique (en ce compris la dépose et le stockage de très fragiles vitraux), des trois porches romans et diverses autres parties de cette époque.
Ces études sont engagées aujourd’hui mais la restauration, proprement dite, du chœur gothique, exigera la signature d’un nouvel accord-cadre entre les divers parties intervenantes. Ce seul chantier, selon les spécialistes, exigera à nouveau plus de cinq années de travail !
Hugo Leblud
