Début de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens


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Début de la semaine de prière pour l’unité des chrétiens
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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Semaine de prière pour l'unité des chrétiens 2019

La Semaine de prière pour l’Unité des chrétiens 2019, qui se déroule du 18 au 25 janvier, a été préparée par les chrétiens d’Indonésie. Le thème choisi pour cette année: "Justice et paix s'embrassent: chemin d'unité".

Alternativement, la commission Foi et Constitution et le Conseil Pontifical pour la Promotion de l’Unité des Chrétiens demandent à un groupe œcuménique local ou national à travers le monde de proposer un thème et de préparer des textes bibliques, des méditations pour chaque jour de la Semaine et une première ébauche de célébration œcuménique. Cette année, c’est l’Indonésie qui est à l’honneur, plus grand pays d‘Asie du Sud-Est avec plus de 17.000 îles, 1.340 groupes ethniques différents et plus de 740 langues. Malgré cette grande diversité, ce pays fait preuve d’une extraordinaire unité. Un fragile équilibre aujourd’hui menacé par de graves problèmes comme la corruption et l’injustice. C’est ainsi que la Semaine de prière 2019 a été conçue sur base de deux textes bibliques (Dt 16,11-20 et Ps 85 (84)) comme un chemin d’unité et de pèlerinage vers la justice et la paix avec tous nos frères et sœurs chrétiens du monde entier.

Petite histoire

L’histoire de la Semaine de prière pour l’unité des chrétiens remonte au début du XXe siècle. C’est en 1908, aux Etats-Unis, que cette prière a pris la forme particulière que nous lui connaissons aujourd’hui, celle d’une octave entre le 18 janvier (qui était la fête de la Chaire de Pierre à Rome) et le 25 janvier (fête de la conversion de saint Paul). L’initiateur est Paul Wattson, un prêtre épiscopalien qui venait de créer une communauté religieuse franciscaine au sein de l’Eglise anglicane américaine. L’unité des chrétiens, telle que Paul Wattson l’envisageait, signifiait en fait l’unité autour du Siège romain. Au milieu des années 1930, alors que la prière pour l’unité commençait à se répandre dans l’Eglise catholique et dans les communautés anglicanes favorables à une union avec Rome, c’est l’abbé Paul Couturier qui, à Lyon, lui a donné un nouvel élan.

Inspiration belge

C'est au cours d'une retraite dans le monastère des moines de l'Union à Chevetogne, que l'abbé Couturier a eu l'idée de reprendre l'Octave de prière pour l'unité des chrétiens. De retour à Lyon, Paul Couturier organisa un Triduum, du 20 au 22 janvier 1933. Puis le Triduum devint dès l'année suivante "Octave de prière pour l'unité des chrétiens" puis "Semaine de prière pour l'unité chrétienne" du 18 au 25 janvier. Le prêtre lyonnais fait donc le choix de parler de Semaine de prière, plutôt que d’octave, un vocabulaire perçu comme moins catholicisant. Il lui assigne également un nouvel objectif: prier pour l’unité "telle que le Christ la veut, par les moyens qu'Il voudra". Soutenus par le métropolite Euloge, des orthodoxes participèrent à la Semaine en 1935. Dès lors, l'abbé Couturier engagea divers monastères à rejoindre ce mouvement de la prière pour l'unité, prières convergentes émanant de plusieurs lieux à la même époque de l'année. Il imagina ainsi le "monastère invisible".

Interconfessionel et international

Le mouvement de la Semaine de prière pour l'unité chrétienne a donc rapidement pris une dimension interconfessionnelle et internationale. L'abbé lyonnais composa et envoya dans le monde entier ses fameux "tracts", avec ses propres deniers. Ces tracts donnaient un thème pour l'année, des textes bibliques et prières pour chaque jour de la Semaine, voire un chant composé pour l'occasion. C’est l'abbé Ribes (sous le pseudo RIB) qui dessina un motif à partir de la phrase du métropolite Platon "les murs des séparations ne montent pas jusqu'au ciel", phrase encore reprise aujourd’hui comme leitmotiv.

Programme

En Belgique, la Semaine de prière est également suivie et différents lieux proposent des veillées œcuméniques un peu partout dans le pays. Les premières auront lieu le 18 janvier au temple protestant de Mons et à l’église Saint Brice de Tournai. La semaine, officiellement clôturée le 25 janvier, se prolongera néanmoins jusqu’au 27 avec une dernière célébration à Ath. Le programme complet et les lectures sont disponibles sur le site du Comité Interecclésial de Bruxelles www.c-i-b.be.

Sophie DELHALLE

Catégorie : Eglise Belgique

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