Tournai : Noël derrière les murs


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Tournai : Noël derrière les murs
Par Pierre Granier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

Avec un peu d'avance, l'atmosphère joyeuse et pleine d'espoir de Noël s'est invitée par-delà l'enceinte de la prison de Tournai. Dans la chapelle magnifiquement décorée et illuminée de dizaines de bougies, les chants et les mots ont résonné pour dire que rien n'est jamais perdu.

Depuis que Mgr Harpigny a investi le « palais épiscopal » tournaisien, en 2003, il n'a manqué qu'une seule fois ce rendez-vous : une eucharistie pas tout-à-fait comme les autres, dans un lieu où l'on ne rentre qu'après avoir passé toute une série de lourdes portes en métal, où les jours qui passent se ressemblent tous un peu, où la lumière du jour finit par se confondre avec celle des néons, surtout à l'approche de l'hiver.
Mais ce lundi 17 décembre 2018, la fin de la journée ne ressemblait pas aux précédentes. Vers 18h, une vingtaine de détenus ont rejoint la petite chapelle nichée au milieu des couloirs, poste de surveillance et escaliers en fer. Un peu plus tôt, Amélie et Claude, les aumônières de la prison de Tournai, y ont accueilli des membres de la chorale de l'église Saint-Paul et notre évêque, qui vient présider la célébration. Avant de prendre place autour de l'estrade centrale dont toute la décoration évoque la Nativité, des sourires s'échangent, des mains se serrent, un petit souffle de légèreté s'installe.

Il n'y a pas d'impasse...

Les lectures parlent d'allégresse, de justice, d'une naissance source d'espérance. Saint Luc nous raconte l'histoire de ce couple obligé de rejoindre Bethléem pour un recensement ordonné par l'empereur Auguste, alors que Marie est sur le point d'accoucher. Et c'est dans une mangeoire qu'elle devra déposer l'enfant qui vient de voir le jour, car il n'y a pas de place pour eux dans la salle commune.
« Quand on fête Noël, on fête une réalité qui nous dépasse car c'est une nouvelle qui concerne le monde entier », explique Mgr Guy Harpigny. « Dieu, on ne l'a jamais vu, mais ceux qui en parlent nous disent comment il vit avec nous. Jésus donne sa vie pour chacun de nous, quelle que soit notre situation. Pour lui, rien n'est jamais perdu, il n'y a pas d'impasse. Même si on est enfermé ici et qu'il faut du temps avant d'être libéré, rien n'est perdu. » (...)

Lire la suite de cet article sur le site du diocèse de Tournai

 


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