Les amateurs de culture s’en réjouiront, l’accès aux musées et expositions du pays devient moins onéreux, grâce à une carte valable dans une centaine de lieux.
Dès sa commercialisation le 20 septembre, la carte museumPassmusées a été prise d’assaut. Il est vrai que l’énumération des lieux concernés laisse pantois, tant ils sont nombreux et de qualité, aux quatre coins de la Belgique. Parmi ceux-ci, citons pêle-mêle le musée Charlier, le musée de la Photographie, l’Hôpital Notre-Dame à la Rose, le MAS, le musée de la Mode, le musée Plantin-Moretus, le musée des Egouts, etc. Le patrimoine religieux est également valorisé, avec notamment l’église Notre-Dame et le Sint-Janshospitaal à Bruges ou le PARCUM à Heverlee. Par ailleurs, plus de 300 expositions temporaires figurent parmi les propositions recensées. Inspirée des Pays-Bas, la carte museumPassmusées n’est pas réservée aux seuls touristes ni valable pour une durée limitée dans le temps, puisque l’abonnement a une longévité d’un an. En outre, un même lieu peut être visité plusieurs fois endéans l’année de validité de la carte nominative. Certains y voient la possibilité d’approfondir la connaissance d’une œuvre particulière ou d’un lieu précis. Autre argument convaincant en faveur de ce mode d’accès démocratique, ce fameux sésame est valable dans l’ensemble du territoire. A l’heure de la séparation des compétences culturelles entre les communautés linguistiques, voilà une démarche qui s’inscrit dans une approche de la culture à l’échelle nationale.
La culture dans toutes ses dimensions
Conçue à l’occasion du lancement de cette nouvelle initiative culturelle, la plateforme virtuelle www.museumpassmusees.be est étoffée, avec des articles qui assurent la promotion d’un événement particulier, tandis que d’autres mettent en valeur une institution ou un membre d’équipe. Voilà une façon agréable de rendre la culture vivante et accessible au plus grand nombre, à l’heure où Internet a modifié la consommation culturelle. « Le tourisme culturel est en pleine évolution, grâce et à cause des nouvelles technologies. Internet a changé la donne. Les ventes en ligne se développent », nous confirme Fernand Collin, le directeur du Préhistomuseum. « Je ne crois pas à la gratuité de la culture, mais plutôt à la multiplication des voies d’accès à la culture. Comme celle-ci devient un bien de consommation, le visiteur doit être acteur de sa visite. L’avenir appartient au visiteur-acteur. » Enthousiaste, il considère la présence de son institution nécessaire, voire « moralement importante. C’est jouer le mode de la solidarité que les grosses institutions s’engagent dans le projet du museumPassmusée. C’est notre devoir ». Ce mode de gestion coopératif lui semble d’ailleurs proche de la structure mise en place au Préhistomuseum. Absent pour l’heure du projet, le Musée L annonce son adhésion imminente, par la voix de Sylvie De Dryver, qui voit « un enjeu majeur d’instaurer une pratique des musées. L’enjeu est sociétal ».
Angélique TASIAUX
Le museumPassmusées peut être acheté pour la somme de 50€ via le site Internet ou directement dans les musées participants. Il existe aussi une version à tarif réduit de 10€.