"L'Eglise orthodoxe ukrainienne fait face à une véritable persécution", affirme le patriarche Cyrille. Le primat de l'Eglise orthodoxe russe rappelle que cinquante églises appartenant à l'Eglise orthodoxe ukrainienne affiliée au Patriarcat de Moscou ont été récemment confisquées par les nationalistes en Ukraine.
Le patriarche de Moscou, cité par l'agence Interfax, fait mention d'une vidéo dans laquelle un prêtre en habit sacerdotal est couvert de sang tandis qu'on le qualifie d'"occupant". "C'est un Ukrainien, né en Ukraine et ne parlant que l'ukrainien. Il n'est battu que parce qu'il est dans l'Eglise canonique, que les autorités locales appellent une Eglise occupante", a déclaré le patriarche dans un entretien avec des journalistes bulgares, avant sa visite en Bulgarie. Il y a rencontré le 2 mars dernier le patriarche Néophyte et les membres du Saint Synode de l’Eglise orthodoxe bulgare.
Silence européen sur les violations des libertés religieuses
Le patriarche déplore que l'Ukraine ne soit pas critiquée en Occident pour les violations des droits de l'homme et des libertés religieuses, y compris "les violations massives impliquant le recours à la violence". Ces graves incidents ont été relatés à la télévision et enregistrés sur des vidéos.
Le patriarche Cyrille reconnaît que la société ukrainienne est actuellement très divisée. Ce qui se passe au Donbass "est une guerre civile: une partie de l'Ukraine n'a pas accepté ce qui se passait dans l'autre partie". La seule force qui a un potentiel de maintien de la paix dans le pays est l'Eglise orthodoxe ukrainienne, car elle a des membres à l'est et à l'ouest du pays, souligne le primat de l'Eglise orthodoxe russe.
"Nous espérons que toute cette agitation politique en Ukraine passera et que le peuple retrouvera son calme, que les droits de l'homme et les libertés religieuses seront à nouveau respectés et que l'Eglise orthodoxe ukrainienne continuera à servir. Il y a de l'espoir. Nous prions pour cela", conclut-il.