Trois sujets figurent au programme de la rentrée de l’UFAPEC, l’Union francophone des associations de parents de l’enseignement catholique: l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle, le Pacte pour un enseignement d’excellence et le décret inscription.
Si l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle (EVRAS) ne doit pas être négligée dans le cursus scolaire, elle ne doit en aucun cas se limiter à la dimension sexuelle, estime l’UFAPEC, qui insiste sur la liberté des établissements scolaires en la matière. De même, les parents sont censés être informés du projet retenu et des différentes animations réalisées dans le cadre scolaire. Il y va, somme toute, d’un « partenariat école-famille », afin que ce qui est vécu à l’école puisse être partagé à la maison, sans surprise. D’autre part, un projet EVRAS doit être conçu sur une longue période, pour correspondre à l’évolution en âge et en maturité des relations affectives et relationnelles des élèves, depuis les maternelles jusqu’à la fin des humanités.
Non à une labellisation contraignante
L’UFAPEC « craint un enfermement des possibles. Il ne faudrait pas que cette labellisation émanant du politique évacue de facto certains intervenants sur base idéologique ou religieuse d’une part. Il ne faudrait pas, d’autre part, que certains intervenants soient considérés comme fréquentables ou infréquentables sur base d’une liste de critères arrêtés une fois pour toute dans un texte ». En guise de solution, l’UFAPEC suggère une charte « ou une convention comprenant les attentes a minima que l’on souhaite de la part de tout intervenant EVRAS (par exemple, prôner le respect de chacun et éviter toute stigmatisation) ». Ce document devrait être rédigé en accord avec les organisations représentatives des parents.
Un accès plus aisé à un tronc commun en matière d’EVRAS est à privilégier, sans oublier les moyens financiers qui vont de pair ! Et, dernière recommandation, l’UFAPEC estime préférable que la compétence relative à l’EVRAS relève d’un seul ministère, en l’occurrence celui de l’enseignement obligatoire, plutôt que… de trois, comme c’est actuellement le cas !
Le deuxième thème abordé lors de cette rentrée scolaire 2017-2018 concerne le Pacte pour un enseignement d’excellence. L’UFAPEC se positionne en faveur de la scolarisation obligatoire en troisième maternelle pour faciliter la maîtrise « des apprentissages propres à cette étape de la vie ». Par ailleurs, l’UFAPEC prône un renforcement des activités de dépassement présentes dans le tronc commun. « Si la remédiation est le moyen de permettre aux jeunes qui éprouvent des difficultés de vivre un parcours de réussite, il en va de même pour les élèves qui ont de grandes capacités. » L’aspect du tronc commun n’ayant pas encore été complètement esquissé, il importe d’éviter toute précipitation qui risquerait de valider des décisions préjudiciables au bien-être et aux connaissances des élèves.
Enfin, le décret inscriptions n’en finit pas de faire couler de l’encre ! Face à l’agacement ou la colère des parents et enfants concernés, il y a urgence ! « La nécessité impérieuse de créer des écoles est là et aucun plan d’urgence ne pourra répondre à ces besoins criants. Le gouvernement, quel qu’il soit, doit donc résolument prendre ce dossier au sérieux et donner déjà les signes de sa réaction. » Dont acte.
A. T.