La première Conférence Mondiale des Humanités vient de se clôturer à Liège. Son principal constat est qu’il faut encourager les échanges et la communication entre universités et institutions mondiales, en vue de proposer des solutions à la sortie de crise.
Plus de mille participants sont venus écouter quelque trois cents intervenants, issus de plus de soixante pays. S’interroger, partager des réflexions sur les sciences humaines, les identités culturelles et religieuses, les nouveaux rapports de l’homme à l’environnement, l’histoire et le devoir de mémoire, les choix politiques sans oublier les frontières et les migrations, tel était le défi lancé par l’UNESCO, le CIPSH (Conseil International de la Philosophie et des Sciences Humaines) et la Fondation CMH – Liège 2017. Défi relevé avec brio.
Prise de conscience
La crise de 2008 a permis de prendre conscience que le modèle de gestion néo-libérale des Etats était en faillite. Il devenait donc urgent de cerner les problèmes en profondeur, de les analyser afin de bien les comprendre et de chercher des solutions pour sortir de la crise. C’est à cette ébauche que se sont attelés les scientifiques de tous horizons, les décideurs politiques, les représentants de la société civile mais aussi des sociétés privées. Le constat principal qui émane de ces discussions est qu’il faut communiquer, échanger des idées, des projets, mettre toutes les forces en commun sur le plan mondial.
Le public a suivi des conférences et des débats aussi passionnants que passionnés et a pu intervenir et participer.
L’organisation et la mise sur pied de cette première Conférence Mondiale des Humanités sont le fruit de l’étroite collaboration entre trois institutions liégeoises: la Province de Liège, la Ville de Liège et l’Université de Liège, en collaboration avec le CIPSH et l’Unesco. Ces institutions ont eu à cœur d’offrir à la Cité ardente un événement hors du commun en lui donnant un statut digne des plus grandes capitales mondiales.
Sur les réseaux sociaux
Au XXIe siècle, la communication passe immanquablement par internet et les réseaux sociaux. Tant le service presse de la Province que RTC Télé-Liège, La Première et TV5 Monde ont contribué quotidiennement, et souvent en temps réel, à la diffusion de l’événement. A ce jour les différentes vidéos ont atteint plus de 2 millions de vues tous réseaux sociaux confondus.
Parmi les intervenants et conférenciers, de nombreuses nationalités étaient représentées, mais aussi des religions, des courants de pensées, des options politiques très différentes, des modes de vie parfois opposés.
Tous se sont retrouvés dans un seul et unique but: brasser toutes ces cultures pour apporter des pistes, des ébauches de solutions aux problèmes mondiaux communs. A ce propos, Mgr Jean-Pierre Delville, évêque de Liège, s’est penché sur des échanges datant de plus de 130 ans (voir encadré)
Philippe BALDELLI