Jeudi 17 août, une fourgonnette a foncé dans la foule à Barcelone (Catalogne, Espagne), faisant 14 morts, dont une Belge, et une centaine de blessés. Quelques heures plus tard, un attentat similaire se produisait à Cambrils, blessant sept personnes. Cinq hommes on été abattus par la police catalane, et trois suspects arrêtés.
Une fourgonnette a foncé dans la foule sur l’artère très fréquentée des Ramblas, à Barcelone, deuxième ville d’Espagne, ce jeudi 17 août vers 17h. L’attentat, revendiqué par Daech, a fait 13 morts et une centaine de blessés, selon le gouvernement régional catalan. Trois suspects auraient été arrêtés. Le conducteur de la fourgonnette, actuellement toujours en fuite, aurait été identifié. Il s’agit du frère de l’un des suspects arrêtés.
Quelques heures plus tard, six civils et un policier blessés dans un second attentat, similaire, à Cambrils, une station balnéaire à 120 km au sud de Barcelone. ce vendredi, une des personnes blessées est décédée. Cinq terroristes présumés ont été abattus par la police au cours de la nuit. Selon les enquêteurs, les deux attentats sont vraisemblablement liés.
Selon le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders, une Belge, originaire de Tongres, figure parmi les victimes. Elle passait des vacances, en famille, à Barcelone. Un autre ressortissant belge serait grièvement blessé, toujours selon Didier Reynders.
Réactions
A la suite de ces attentats, Le Palais royal espagnol a assuré qu' »ils ne nous terroriseront pas. Toute l’Espagne est à Barcelone. Les Ramblas appartiendront de nouveau à tout le monde« , tandis que le chef du gouvernement Mariano Rajoy assurait que « les terroristes ne vaincront jamais un peuple uni qui aime la liberté face à la barbarie« .
Le président américain Donald Trump a indiqué via Twitter que les Etats-Unis feraient « tout ce qui est nécessaire pour aider« . De son côté, le président français Emmanuel Macron, tout comme la première ministre britannique Theresa May, a exprimé la « solidarité« . Le porte-parole de la chancelière allemande Angela Merkel a quant à lui qualifié l’attaque de « révoltante« .
Dès le jeudi soir, un communiqué du Vatican a fait savoir que le Pape François priait pour les victimes de l’attentat qui a frappé Barcelone. « Le Saint-Père a appris avec une grande préoccupation ce qui est en train de se passer à Barcelone« , a indiqué Greg Burke, le directeur de la Salle de presse du Saint-Siège. « Le Pape prie pour les victimes de cet attentat et il désire exprimer sa proximité à tout le peuple espagnol, en particulier aux blessés et aux familles des victimes« .
Dans un télégramme adressé ce vendredi au cardinal Juan José Omella, l’archevêque de Barcelone, et signé par le cardinal Pietro Parolin, Secrétaire d’État du Saint-Siège, le pape François est revenu sur cette attaque. Il a dénoncé « le cruel attentat terroriste« qui a semé « la mort et la douleur » sur la Rambla de Barcelone. Il exprime sa profonde peine « pour les victimes qui ont perdu la vie dans une action si inhumaine » et offre ses prières pour leur éternel repos.
Le message ajoute encore: « Dans ces moments de tristesse et de douleur, il désire faire parvenir aussi son appui et sa proximité pour les nombreux blessés, leurs proches et toute la société catalane et espagnole. Le Saint-Père condamne une fois de plus la violence aveugle, qui est une très grave offense au Créateur, et élève sa prière au Très-Haut pour qu’il nous aide à continuer à travailler avec détermination pour la paix et la concorde dans le monde. Avec ses désirs, Sa Sainteté invoque la bénédiction apostolique sur toutes les victimes, leurs proches, et le peuple espagnol bien-aimé« .
C.H., d’après La Croix et Radio Vatican
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