Le sixième anniversaire du début du conflit syrien a pour date le 15 mars. Un triste anniversaire, comme l’a rappelé le Jesuit Refugee Service (JRS), qui a diffusé, pour l’occasion, un dossier établi à partir de sources locales. « Les enfants ont perdu leur enfance », y lit-on.
« Depuis décembre, les zones orientales d’Alep ont été évacuées mais les bombardements se poursuivent », écrit le père Cedric Prakash SJ. Aujourd’hui, « on estime que 13,5 millions de syriens ont besoin d’assistance humanitaire, sachant que la moitié de ce nombre est composé d’enfants. Les enfants ont perdu leur enfance. Près de 3 millions d’enfants syriens de moins de 5 ans ont grandi sans connaître d’autre réalité que celle de la guerre. Plus de 6,3 millions de personnes ont été évacuées. Quelques 4,9 millions de personnes – en majorité des femmes et des enfants – ont fui dans les pays du Proche-Orient, dont le Liban, la Turquie, la Jordanie, l’Egypte et l’Irak. Cela a mis sous pression les communautés d’accueil, avec des répercussions importantes d’ordre social, économique et politique. Des centaines de milliers de personnes ont fait des voyages dangereux par voie de mer à la recherche d’un refuge et personne ne sait combien sont morts en mer. »
Les grandes puissances et le vaste réseau d’intérêts constitués (à commencer par ceux du complexe militaro-industriel – peut-on lire dans le document du JRS) « continuent à dévaster les vies et les destins des syriens ». Des colloques de paix ont bien lieu entre « gros poissons » mais peu nombreux sont ceux qui croient encore en d’éventuels résultats.
A Damas et à Homs, le JRS gère en particulier des centres de formation et des programmes de protection à l’attention des enfants. Il s’apprête à lancer une nouvelle initiative centrée sur la collecte de récits liés aux expériences de résilience vécues par les Syriens dans des situations extrêmes de conflit.
A. T. avec Fides