La Ligue des Familles publie les résultats d'une grande enquête menée auprès de 1.600 parents. Depuis l'an dernier, peu de changements.
Parmi ces constats, les familles classiques restent majoritaires même si 2 familles sur 5 ont connu une séparation. L'appauvrissement des parents est également pointé, avec une difficulté accrue du côté des femmes et des familles monoparentales. Par ailleurs, la vie de couple se trouve chahutée par l’arrivée d'un enfant. Pour preuve, les séparations arrivent, avant le premier anniversaire de l'enfant, dans un cas sur dix. Dix ans aussi pour la durée moyenne de vie d’un couple. La séparation à l’amiable reste majoritaire. Dans le cas de l’hébergement, 1 parent sur 3 choisit la garde alternée égalitaire.
Côté finances, 40% des contributions alimentaires pour les enfants ne sont pas payées régulièrement. La Ligue des Familles pointe le manque de solutions adaptées pour le paiement et la récupération de celles-ci, qui constituent "un revenu de l’enfant, alloué au parent pour lui garantir des conditions de vie décentes. Dans un contexte d’appauvrissement, ces allocations constituent une base fondamentale qui permet aux familles de maintenir une certaine stabilité".
Plus de la moitié des parents ressentent le manque de temps dans leur vie quotidienne, avec un risque accru de burn-out parental. Pourtant, les deux tiers des hommes veulent s'investir davantage avec leurs enfants, notamment via l'instauration d'un congé de paternité de 10 jours. A l'inverse, le congé parental n'a pas la cote. La Ligue s'interroge sur sa pertinence dans sa forme actuelle.
L’offre d’accueil de l’enfance est insuffisante. Pour illustrer ce phénomène, ce sondage souligne que dans un tiers des cas ce sont les grands-parents qui gardent leurs petits-enfants.
Côté scolaire, le manque d'établissements est une préoccupation majeure. L'autre constat majeur est le risque accru de privatisation, quand on sait que près de la moitié des parents ont recours à un coach pour soutenir leur progéniture. "Ce suivi des élèves en dehors de ses murs, c’est le territoire perdu par l’école", dénonce la Ligue. Enfin, "65% des enfants sont partis en stages l’an dernier. C’est considérable. Preuve s’il en était besoin que nos enfants naviguent désormais dans trois milieux de vie : la famille, l’école et l’extrascolaire. Sauf que… certains en sont privés." Sans surprise, les famille modestes et monoparentales éprouvent le plus de difficulté à offrir ces stages.
Les résultats de l'ensemble de l'étude seront accessibles dès le 15 décembre.