C’est en présence de la reine Silvia de Suède et de la princesse Beatrix des Pays-Bas que l’exposition « Rembrandt au Vatican. Images entre ciel et terre » a été inaugurée le 23 novembre.
Par cette exposition, “le protestant Rembrandt, rentre dans le cœur de l’Eglise catholique romaine“, a fait remarquer le directeur des Musées du Vatican, Antonio Paolucci, soulignant toutefois que ce n’est pas la première fois qu’un artiste protestant est exposé aux Musées du Vatican.
Le cardinal suisse Kurt Koch, président du Conseil pontifical pour la promotion de l’unité des chrétiens, a rédigé la présentation figurant dans le catalogue de l’exposition. Il y estime que cet événement peut, comme la prière commune à Lund, en Suède, aider à renforcer l’amour réciproque entre catholiques et luthériens et les engager « à la recherche de l’unité, en invoquant l’Esprit Saint“. “En tant que fils d’une mère catholique et d’un père protestant“, Rembrandt “a été exposé aux transformations fondamentales religieuses de l’époque“, souligne encore l’ancien évêque de Bâle.
Le Christ comme source de méditation
Dans cette exposition, 50 gravures du musée suédois Zorn et deux toiles de la collection hollandaise Kremer Colletion ont été réunies. Parmi les œuvres exposées figurent des représentations de la Bible, telles que ‘Le retour du fils prodigue’, ‘Le sacrifice d’Abraham’ ou encore ‘Le Christ et la Samaritaine’. A noter également la présence de la célèbre gravure intitulée ‘La pièce aux Cent florins’ réalisée vers 1649. Ce chef-d’œuvre tient son nom de l’histoire selon laquelle Rembrandt l’aurait échangé à un marchand romain contre une série de gravures plutôt que le prix demandé de 100 florins, qui équivalait à une petite fortune. Il s’agit de la gravure la plus aboutie de l’artiste dans la mesure où elle a nécessité dix ans de travail. Il innove, dans cette œuvre, en représentant le Christ comme une source paisible de méditation plutôt que comme figure de souffrance.
cath.ch