En ces temps difficiles, où la peur, la tristesse, la colère risquent de nous submerger, la fête de l’Assomption nous rappelle l’espérance qui est au cœur de la foi chrétienne. En étant "assumée" en Dieu, dans son corps et dans son âme, la Vierge Marie est devenue, au cœur de l’histoire humaine, l’icône de notre destinée ultime à toutes et tous.
Si, bien sûr, ce sont la mort et la résurrection du Christ qui nous ouvrent les portes du Ciel, c’est-à-dire de la pleine communion avec Dieu; si le retour du Christ vers son Père, le jour de l’Ascension, signifie la naissance de l’humanité à la vie de Dieu-Trinité, l’Assomption de Marie en est comme le premier fruit, la première réalisation prophétique.
La foi en l’Assomption porte ainsi le message suivant. Si Dieu, en tant que Dieu, est infiniment élevé au-dessus des hommes, Il se fait infiniment proche de nous, pour nous élever à sa divinité elle-même. Si l’homme est destiné à adorer Dieu, cette adoration n’a point pour but de le maintenir dans un état de servitude à l’égard de Dieu, mais de le rendre semblable à Lui, à l’image de son Fils. Nous ne sommes pas destinés à la mort éternelle, mais appelés à être assumés en Dieu, en devenant fils du Père avec le Fils, dans l’unique Esprit d’amour.
Christophe HERINCKX