Les évêques se réjouissent du bon déroulement des élections municipales qui ont eu lieu au début du mois d'août. Voilà une nouvelle de bon augure pour les années à venir, estiment-ils.
"La population d’Afrique du Sud peut être légitimement fière du fait que les élections locales ont été qualifiées par tous de libres et de correctes. La démocratie en tant que telle a vaincu", affirment les évêques qui se félicitent du travail de la Commission électorale indépendante et expriment leur gratitude "à la Commission Justice et Paix et aux différents observateurs de notre Eglise qui ont servi la nation de manière patriotique. Nous rendons grâce à Dieu pour la maturité croissante de notre démocratie et nous félicitons tous les partis politiques pour avoir accepté le résultat." Du scrutin en question, le principal parti d’opposition, la Democratic Alliance, est sorti renforcé alors que l’ANC, parti historique de Nelson Mandela, aux affaires depuis 1994, a subi un fort tassement.
"Le résultat électoral - écrivent les évêques - pourrait être l’annonce d’une nouvelle phase dans l’histoire de notre démocratie, comprenant des gouvernements de coalition, des politiques d’opposition réalistes et une majeure responsabilité dans l’exercice du pouvoir." C’est pourquoi il est demandé "aux différents partis d’éviter de développer la mentalité du vainqueur qui prend tout. Notre pays doit faire face à des problèmes sociaux dramatiques: le chômage, l’inégalité, le racisme, la violence, l’usage de drogues et les familles lacérées". Les hommes politiques sont sollicités afin de prendre soin de ces plaies en se souvenant que "la qualité de la vie de la nation se mesure sur la base de l’attention prêtée aux pauvres, aux enfants de tous âges et à toutes les personnes marginalisées".
"Dans le cadre de ces élections, notre population a parlé. Elle demande un changement. Elle attend un service et elle est lasse de la corruption, de la mauvaise administration et du fait d’être ignorée. Dieu sera avec nous si nous créons un avenir fondé sur le respect de la dignité humaine", concluent les évêques.
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