Wouter Beke (CD&V) est contre la privatisation des convictions religieuses


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Wouter Beke (CD&V) est contre la privatisation des convictions religieuses
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
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Wouter Beke2"Nous n'avons pas besoin d'une fonction publique neutre, mais d'une fonction publique qui encourage l'implication et qui soit impartiale", écrit le président du CD&V dans son nouvel essai "Het Nieuwe WIJ". Il ne veut pas que le débat sur la laïcité mène à une fonction publique neutre qui bannisse entièrement les religions de l'espace public.

Wouter Beke réagit puisque le parlement fédéral va lancer un débat sur la laïcité de l'Etat, à l'initiative du chef de groupe Open Vld. Après les attentats de Paris, Patrick Dewael avait appelé à examiner si une série de principes repris dans la Constitution, comme la séparation de l'Eglise et de l'Etat, pouvaient être approfondis.

Mais pour Wouter Beke, "les gros problèmes avec les jeunes radicalisés et les mosquées salafistes sont utilisés pour déployer un autre agenda idéologique". Il poursuit: "Quel problème veut-on en fait résoudre? La réponse est claire: bannissez les religions et vous avez aussi banni l'islam! C'est la pensée sous-jacente. Le paradoxe est qu'on saisit l'occasion des attentats de Paris pour mettre en place une laïcité sur base du modèle français, le pays où les attentats se sont produits".

Le président du CD&V écrit encore que nous n'avons pas besoin d'un Etat neutre "qui veut privatiser les convictions religieuses. Pas d'une politique qui dit que la spiritualité et les croyances sont une affaire privée qui doit rester à l'intérieur des maisons. Les mosquées salafistes sont un problème. Mais la plupart des jeunes radicalisés ne l'ont pas été à la mosquée. Ils l'ont été par des salafistes qui sont parvenus à rassembler des jeunes autour d'eux à la maison et leur ont lavé le cerveau."

N.C. (avec agences)

 

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