Un peu plus de 50 jeunes belges se sont mis en route, flamands et francophones ensemble pour le pèlerinage de confiance sur la Terre à Valencia en Espagne. Rassemblés par la communauté de Taizé plus de 25.000 jeunes de toute l’Europe sont venus pour prier, pour échanger et découvrir des signes de solidarité directe, pour approfondir des chemins de miséricorde.
La rencontre de Valencia restera dans toutes les mémoires pour son soleil ! La qualité de l’accueil pour chacun, dans chaque paroisse, dans chaque famille. Des Espagnols ont ouvert tout grand leur bras, cœurs et maisons pour les jeunes de l’Europe. C’est certainement un des lieux où se vit la profondeur de la rencontre, dans le cœur des foyers qui accueillent.
Le courage de la miséricorde
C’étaient les propositions de frère Alois pour la rencontre. Des questions sont venues à travers les partages des matinées ou les ateliers de l’après-midi : quel engagement pour me faire plus proche de détresse humaine, comment être plus cohérent pour vivre avec notre maison commune terre, Comment inscrire la miséricorde dans mon quotidien, justice et miséricorde comment s’articulent-elles ? C’est particulièrement l’expérience de l’accueil des migrants qui a été partagée mais aussi la rencontre d’autres religions.
La Syrie au cœur
Chaque soir, lors de ces méditations, le frère Alois a évoqué son récent séjour en Syrie pour Noël : « Je voudrais vous rapporter ce soir la parole la plus forte que j’ai entendue en Syrie. Elle vient d’un jeune. Il m’a dit : « Dites en Europe, dites à la rencontre de Valencia, que la majorité des gens en Syrie ont vécu depuis toujours et veulent continuer à vivre ensemble, entre religions différentes. » Et ce jeune Syrien a conclu avec tristesse : « Mais notre voix n’est pas entendue. C’est le bruit des armes qui est le plus fort. » » (30 décembre) Le message était fort, une invitation à construire et vivre la paix à petit pas et là où nous sommes. Tout cela sous le regard du Dieu amour. « Je vous ai parlé chaque soir de la Syrie et beaucoup se demandent : que pouvons-nous face à la violence ? La réponse que j’ai entendue là-bas : ce que nous pouvons, c’est exprimer que Dieu ne veut pas la violence mais que Dieu est amour. Non seulement par des paroles mais par nos vies. » (31 décembre)
Au cœur du silence, une présence
Les jeunes belges ont aussi eu l’occasion d’être accompagné lors de cette rencontre par le nouvel archevêque, Mgr Jozef De Kesel et le secrétaire général de la conférence épiscopal, Mgr Herman. Tous deux nous ont rappelé l’amitié qui nous lie à la communauté de Taizé depuis la rencontre de Bruxelles. Et Mgr De Kesel d’ajouter l’importance de la prière à Taizé avec sa simplicité, son authenticité et son silence. Il y a eu une rencontre des Belges a été avec le frère Jasper. Celui-ci a rappelé ce qui a marqué la communauté de Taizé pour le triple jubilé pour mieux nous faire entrer dans l’année de la miséricorde de 2016 : « La miséricorde c’est l’identité même de Dieu et comment l’amener chaque jour au milieu de nous ! »
Échos des jeunes sur le chemin du retour, c’était ressourçant, vivifiant, extraordinaire ! Certains que de nombreux jeunes ont rechargé leur batterie lors du passage de l’an neuf à Valence. Prochaine étape du pèlerinage de confiance, Riga, du 28 décembre 2016 au 1er janvier 2017.
Diocèse de Liège