Un habitant de Jodoigne a découvert, dans une brocante à Tirlemont, trois registres contenant les actes de baptême, mariage et décès des habitants de Neerheylissem, des XVIIe et XVIIIe siècles. Ceux-ci ont été remis aux Archives de l’État à Louvain-la-Neuve où ils peuvent être consultés. Les registres seront disponibles sur le site Internet des Archives de l’État dans les prochains mois.
Généalogiste aguerri et membre du Cercle d’histoire de Jodoigne, Willy Thiry a eu la main heureuse. Grâce à sa vigilance, des données inédites ont été sauvées et sont désormais accessibles aux chercheurs. Il s’agit des actes de baptême de Neerheylissem entre 1659 et 1809, des actes de mariage entre 1635 et 1809 et des actes de décès entre 1635 et 1808. Les registres sont consultables jusqu’au printemps 2016 aux Archives de l’État à Louvain-la-Neuve, situées à la rue Paulin Ladeuze. Ils seront ensuite numérisés et mis en ligne sur le site www.arch.be des Archives générales du Royaume.
Comment ces registres sont arrivés sur cette brocante ? Quel a été leur parcours depuis le 19e siècle ? Mystère… Les registres paroissiaux d’Ancien Régime (jusque 1795) sont des documents publics, qui doivent être versés aux Archives de l’État. Leur tenue résultait, à l’époque, de la volonté du gouvernement des Pays-Bas de tenir une première forme d’état civil. Cette mission a été confiée aux curés de paroisses, non pas dans le cadre de leurs fonctions religieuses, mais en tant que délégués de l’État, comme le stipule l’édit perpétuel de 1611. À la fin de l’Ancien Régime, il a été décidé que ces registres devaient être confiés aux officiers de l’état civil nouvellement institués, selon la Constitution du 22 août 1795. Puis, tout comme les premiers registres d’état civil, les registres tenus par les curés ont rejoint les dépôts des Archives de l’État. Malheureusement, certains registres paroissiaux, dont ceux de Neerheylissem, ont été oubliés.
Depuis début 2009, date d’ouverture du dépôt des Archives de l’État à Louvain-la-Neuve, 52 registres paroissiaux du Brabant wallon ont été retrouvés et restitués par des particuliers, des communes ou encore des fabriques d’église.
AGR