#PrayForParis – Un appel à l’intériorité et à retrouver nos valeurs


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#PrayForParis – Un appel à l’intériorité et à retrouver nos valeurs
Par Manu Van Lier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

prayforparisDans les premières heures qui ont suivi les événements, le 'hashtag' #PrayForParis a été très largement utilisé sur les réseaux sociaux. Des voix se sont élevées, au nom de la laïcité, pour inviter "à la retenue des sentiments religieux". Eric de Beukelaer a réagi sur son blog pour marquer son désaccord.

"Face à l'horreur, il faut évidemment être unis. Il ne s'agit certainement pas de créer une polémique ni d'opposer les croyants aux agnostiques et aux athées", précise le doyen du centre-ville de Liège. Pour Eric de Beukelaer, le "hashtag" #PrayForParis ne fait pas du tout une distinction entre croyants et non-croyants. C'est un appel à l'intériorité qui a toute sa place, car les terroristes et les fondamentalistes de toute espèce vivent une parodie de religion.

Il écrit sur son blog: "La prière, c’est le royaume de l’intériorité. C’est ce qui manque aux fondamentalistes religieux. Leur religion est une façade parodique, qui cache un total vide intérieur. Comme je l’écrivais dans une récente chronique, ce sont des 'crustacés', dont la carapace dure, cache le mou intérieur. La meilleure réplique à leur violence, est de fortifier notre colonne vertébrale intérieure. Et ceci - que nous soyons croyants, agnostiques ou athées… Faisons mentir la caricature d’un Occident jouisseur et matérialiste - que nous sommes parfois, mais pas exclusivement. Montrons-leur le visage d’un Occident qui jardine son intériorité. Un Occident qui prie. Que cette prière soit religieuse - s’adressant à Dieu - ou laïque - se tournant vers l’humanité."

"Dans 'PrayForParis', il n'y avait nullement une affirmation des hommes et des femmes religieux contre les autres. Les terroristes de Daesh essayent de dresser communauté contre communauté, pour que nous ayons davantage de soupçons et de rejet face aux musulmans, quels qu'ils soient. Les plus fragiles seront alors poussés vers les radicaux car ils se diront que cette société ne les accepte pas", analyse Eric de Beukelaer. "Il ne faut pas tomber là-dedans. Nous avons, croyants ou non-croyants, des valeurs d'humanisme et de respect de l'autre. Dans notre société, nous devons encore être plus solidaires les uns avec les autres. C'est également le message du Christ quand il dit 'aime ton ennemi, prie pour celui qui te persécute'. Il ne dit pas qu'il faut se laisser faire et marcher sur les pieds ni laisser la violence dominer notre société, il dit que toute réaction doit se faire sans haine et doit faire en sorte que dans notre société le visage de l'autre soit davantage respecté", conclut l'abbé de Beukelaer.

Ecoutez ci-dessous l'intégralité de notre entretien avec l'abbé Eric de Beukelaer

Propos recueillis par Manu VAN LIER

 

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