Depuis samedi, la capitale est placée en état d’alerte maximum face aux risques d’attaques terroristes. Ce lundi, les écoles et les universités ont été fermées et les transports publics tournent au ralenti voire pas du tout.
La reprise du travail a peut-être fait tomber d’un cran l’impression de ville sous tension qui dominait hier, dimanche, en raison du trafic plus important. Pour autant, Bruxelles reste toujours au niveau ultime (4) sur l’échelle de l’OCAM (L’organe de coordination et d’analyse de la menace), à savoir une menace « sérieuse et imminente ». Les métros ne circulent donc toujours pas ce lundi dans la capitale et les tronçons souterrains des trams sont également fermés, obligeant la Stib à mettre en place des navettes pour pallier les stations de pré-métro non desservies. La régie de transport bruxelloise a également suspendu 13 lignes de bus et sur les autres lignes, les bus roulent à des fréquences réduites. Dans le meilleur des cas, tout cela ne repartira que mardi matin.
Les écoles et les universités sont fermées, de même que les banques, les marchés et les grands centres commerciaux. En outre, de nombreuses entreprises ont conseillé à leur personnel de travailler à domicile et les Cliniques universitaires Saint-Luc ont annulé les consultations prévues ce lundi.
Les messes annulées à Etterbeek
Les crèches et les consultations de l’ONE sont également fermées, de même que les piscines. Une décision prise à la suite d’une réunion entre le ministre-président de la région Bruxelles-capitale, Rudi Vervoort (PS), et les bourgmestres de Bruxelles. Ces derniers ont d’ailleurs pris d’autres mesures pour traduire les recommandations du Centre de crise. Et on a pu noter alors quelques divergences d’appréciation entre communes, sans doute dues à l’imprécision de ces recommandations. Ainsi, le bourgmestre d’Etterbeek, Vincent De Wolf, fut le seul à demander la suspension des messes sur sa commune. Au moins cinq églises avaient donc fermé leurs portes ce 22 novembre annonce le service communication du vicariat de Bruxelles qui précise que la mesure est déjà levée. En revanche, à la basilique de Koekelberg, la messe a bien eu lieu, sous haute surveillance: une quinzaine de policiers contrôlaient les fidèles avant de les laisser entrer.
Toujours pas d’arrestations
Le gouvernement va réévaluer la situation d’ici ce soir. Il semble peu probable que le niveau d’alerte baisse d’un cran si la police n’a pu procéder à des arrestations majeures. Or malgré une vingtaine de perquisitions (dans la région de Bruxelles mais aussi à Charleroi et Liège) et de nombreuses interpellations depuis dimanche, le seul survivant des terroristes qui ont sévi à Paris est toujours en fuite.
P.G.