Deux “Motu Proprio” pour simplifier les procédures en nullité de mariage


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Deux “Motu Proprio” pour simplifier les procédures en nullité de mariage
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
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Vatican3Mitis Iudex Dominus Iesus et Mitis et misericors Iesus: ce sont les noms des Motu Proprio publiés aujourd’hui par le pape François concernant les procès canoniques en nullité de mariage. Le premier pour le code de droit canon, le second pour le droit canonique oriental.

Ces deux "Motu Proprio" ont été présentés par les membres de la commission spéciale qui avait été chargée de préparer une proposition de réforme des procès matrimoniaux canoniques. Parmi eux, le doyen de la Rote Romaine, Mgr Pinto, et le cardinal Francesco Coccopalmerio, président du Conseil pontifical pour les textes législatifs.

«La charité et la miséricorde exigent que l’Eglise comme mère se rapproche de ses enfants qui s’en considèrent séparés», peut-on lire dans le préambule de cette lettre apostolique qui introduit un peu plus de clarté dans la procédure, puisque dorénavant une seule sentence en faveur de la nullité exécutive sera nécessaire. Jusqu’à maintenant, il fallait que le premier jugement soit confirmé par un second.

Deuxième changement: il y aura un juge unique sous la responsabilité de l’évêque diocésain qui voit son rôle renforcer puisqu’il devra s’assurer que le juge ne soit pas laxiste. L’évêque peut même occuper la fonction de juge dans certains cas ou dans les petits diocèses. Il est ainsi, de droit, le juge dans le cas d’un procès dont la procédure est écourtée. Ce procès bref peut avoir lieu quand l’accusation de nullité de mariage est soutenue par des arguments particulièrement évidents.

Concernant maintenant les appels, en tout premier lieu, c’est le siège métropolitain qui est sollicité. En ultime recours, les plaignants peuvent toujours faire appel à la Rote romaine.

Ce Motu proprio met aussi l’accent sur le rôle des conférences épiscopales. Le rapprochement entre le juge et les fidèles ne sera pas un succès si les conférences ne stimulent pas et n’aident pas les évêques à mettre en pratique la réforme du procès matrimonial. Elles doivent aussi s’assurer de la gratuité des procédures, prouvant ainsi que l’Eglise manifeste «l’amour gratuit du Christ».

Autant de mesures qui visent donc à ramener vers l’Eglise «l’énorme nombre de fidèles qui, trop souvent, se sont détournés des structures juridiques de l’Eglise à cause de la distance physique ou morale.»

Radio Vatican


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