Mercredi 25 février après-midi, des dizaines de Belges ont manifesté devant les CPAS de Liège, Verviers, Namur…
Sous le slogan « Nous sommes les 35.000. On rentre chez nous », les chômeurs ont marché entre les CPAS et les locaux de l’ONEm, pour demander la « réintégration dans leur droit légitime aux allocations de chômage« . En certains lieux, les manifestants ont pu rencontrer les responsables des institutions. A tous, ils voulaient faire signer une déclaration attestant qu’il n’y avait pas d’emplois en nombre suffisant pour tous les chômeurs exclus des allocations. Par exemple, à Liège, comme le raconte un internaute: « le directeur de l’ONEm nous a annoncé que le nombre d’emplois disponibles ne dépendait pas de ses compétences. Il ne pouvait que valider le nombre de chômeurs indemnisés, partiellement ou totalement sans emplois. Il a donc refusé de signer le communiqué de presse stipulant qu’il n’y avait pas assez d’emplois pour tous. » La délégation qui le rencontrait était composée de différents mouvements, tels que Vie féminine, ou JOC. A Namur, également, les manifestants ont été reçus par les responsables de l’ONEm. Précédemment, une visite au CPAS les a alarmés sur certaines situations individuelles des chômeurs qui se heurtent à des injustices. Une représentante des J.O.C. présente à Namur en concluait: « Nous sommes sortis fort de notre rassemblement et tellement prêts à nous mobiliser pour la suite… »
Depuis près de deux mois, des milliers de personnes sont exclues de l’allocation chômage et se tournent vers les CPAS. Cette situation s’avère particulièrement dramatique pour de nombreuses familles. Etienne Carlier, membre du réseau « Stop art.63§2 », collectif qui lutte contre l’application de l’article de loi permettant l’exclusion de l’allocation chômage, confiait à RTL: « On s’est fait virer de l’ONEm, ‘pour le bien du pays’ qu’ils ont dit… On coûte trop cher, il paraît. Trois ans c’est amplement suffisant pour trouver du travail, ils disent. (…) Au CPAS, ils en prendront maximum un sur deux. On n’est pas d’accord. » D’où l’idée de marcher des CPAS vers l’ONEm, pour montrer quelle structure devrait, selon eux, gérer leurs dossiers.
A.-F. de Beaudrap