Célébrée chaque année le 11 février, en la fête de Notre-Dame de Lourdes, la Journée mondiale des malades nous invite à la solidarité avec les personnes qui, autour de nous, expérimentent la dure réalité de la maladie et de la souffrance. Elle est dédiée autant aux malades qu’aux personnes qui les assistent au quotidien: parents, amis, personnel médical, visiteurs de malades, membres des équipes d’aumônerie hospitalière…

Visiter les malades, c’est mettre en pratique la diaconie de notre baptême car c’est marcher dans les pas du Christ serviteur qui, non seulement allait à la rencontre des malades et répondait à leurs appels, mais s’est identifié à eux: »J’étais malade, et vous m’avez visité… » On ne comprendrait pas qu’une communauté chrétienne ne soit pas attentive à celles et ceux de ses membres qui sont isolés du fait de la maladie ou du grand âge. Là où elles existent, les équipes pastorales de »Visiteurs de malades » permettent à ces personnes de garder vivant le lien avec leur communauté paroissiale.
Une visite fraternelle, le partage des événements de la vie de la paroisse, un geste d’attention au moment des fêtes religieuses, un temps de prière ensemble ou la communion apportée après la messe du dimanche sont autant de petits gestes qui relient les malades à leur communauté et réciproquement car, membre de cette équipe, le visiteur sait qu’il n’agit pas en son nom personnel, mais au nom de toute la communauté.
Le thème de la journée du 11 février de cette année est tiré du Livre de Job: »J’étais les yeux de l’aveugle, les pieds du boiteux » (Jb 29,15). Dans son message, le pape François appelle à la sagesse du cœur pour s’ouvrir à la souffrance des frères. Cette sagesse du cœur est »un comportement inspiré par l’Esprit Saint dans l’esprit et le cœur de celui qui sait s’ouvrir à la souffrance des frères et reconnaît en eux l’image de Dieu. » Elle nous donne de »comprendre la valeur de l’accompagnement qui nous conduit à consacrer du temps à ces sœurs et à ces frères qui, grâce à notre proximité et à notre affection, se sentent davantage aimés et réconfortés. » En cette année diocésaine de la diaconie, comment pouvons-nous être à notre tour »les yeux de l’aveugle et les pieds du boiteux »?
Abbé Philippe Coibion,
délégué épiscopal pour la pastorale en milieu hospitalier
(Diocèse de Namur)