Ce mercredi matin, le pape François a retrouvé la foule pour l’audience générale. Après avoir ces dernières semaines cherché à mettre en lumière la nature et la beauté de l’Eglise, et comprendre ce que veut dire pour chacun d’entre nous « faire partie de ce peuple », le souverain pontife a voulu attirer l’attention sur « tous ces frères qui ne partagent pas avec nous la foi en Jésus-Christ, mais appartiennent à d’autres confessions ou traditions différentes de la nôtre ».
« Sommes-nous résignés devant cette situation, s’est interrogé le Pape, ou bien croyons-nous qu’il est possible de marcher vers un retour à la pleine communion ? Les divisions entre chrétiens blessent l’Église, et Jésus lui-même qui en est la tête. Car il a voulu que ses disciples soient un dans l’amour, et il nous a fait comprendre que notre témoignage sera d’autant plus crédible que nous serons capables de vivre dans la communion. »
« Durant son cheminement dans l’histoire, l’Eglise a été tentée par le Malin qui cherche à la diviser ». Et le Pape d’ajouter : « Cette œuvre de division du diable a souvent réussi, parce que la vie de l’Eglise a été marquée par des séparations graves et douloureuses. Et d’une manière ou d’une autre, derrière ces lacérations nous trouvons toujours l’orgueil et l’égoïsme, qui sont à l’origine des désaccords et rendent intolérants, incapables d’écouter et d’accepter celui qui a une vision ou une position différente de la nôtre ».
Construire l’unité
Le Pape François a rappelé qu’ « il reste difficile de trouver des solutions aux divisions anciennes qui se sont transmises jusqu’à nous ; mais que nous ne devons pas cesser de prier, et, restant ouverts au dialogue et à la rencontre, prêter davantage attention à ce qui nous unit qu’à ce qui nous divise, mieux connaître et aimer Jésus pour partager la richesse de son amour.
Il a demandé ainsi aux catholiques « une nouvelle ouverture » pour construire l’unité de toutes les églises et traditions chrétiennes. Il rappelle que les théologiens des différentes confessions font le « travail qu’ils doivent », mais en attendant, les églises doivent « marcher ensemble », dans la prière, la charité, et dans l’écoute et le respect réciproque.
Le Pape a notamment salué très cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les personnes venant de France, de Suisse et du Canada: « Je vous invite à porter dans votre prière les travaux du Synode sur la famille qui s’est ouvert dimanche », a-t-il déclaré. « C’est un moment important de la vie de l’Église, ainsi que pour le soutien de nos familles souvent blessées et éprouvées de multiples manières. »
Radio Vatican