Trois religieuses xavériennes italiennes ont été sauvagement assassinées dimanche 7 septembre à Kamenge, une commune de la périphérie de Bujumbura, au Burundi, par un jeune homme qui a pris la fuite.
« Cette nuit, Sœur Bernardetta Bogian a été tuée, alors qu’hier après-midi, l’avaient été Sœur Lucia Pulici et Sœur Olga Raschietti, les seules religieuses qui se trouvaient à l’intérieur du couvent à ce moment-là. Lorsque les autres missionnaires sont revenues, elles les ont retrouvées à terre, sans vie« , a expliqué à l’agence vaticane Fides Sœur Giordana, directrice générale des Missionnaires xavériennes de Parme.
« Il s’agit d’un crime distinct de celui de l’après-midi, mais la dynamique des faits est la même. Nous pensons qu’une seule et même personne a commis ces crimes et qu’il s’agit du geste d’un inconscient« , estime la religieuse. Les trois missionnaires sont décédées dans des circonstances horribles : elles ont été violées, tabassées et égorgées.
D’après les premières constatations, le vol ne semble pas être le motif du crime. L’assassin n’a rien emporté, pas même l’argent qui se trouvait sur place. On comprend d’autant moins le mobile que les trois religieuses étaient des « missionnaires âgées ayant de graves problèmes de santé et qui étaient revenues au Burundi, parce qu’elles désiraient revenir parmi les leurs« , a précisé leur congrégation. La police burundaise est actuellement à la recherche d’un jeune homme que l’on aurait vu fuir les lieux vers 17h.
Dans un télégramme à l’archevêque de Bujumbura, le pape François a fait part de son « émotion« , saluant « trois religieuses fidèles et dévouées« . De son coté, la ministre italienne des affaires étrangères, Federica Mogherini, a fait part dans un communiqué de sa « grande douleur« . « Encore une fois nous assistons au sacrifice de personnes qui, dans un engagement total, ont passé leur vie à soulager les trop nombreuses souffrances qui pèsent encore sur le continent africain« , a-t-elle ajouté.
P. A. (d’après la Croix)