Le pape est « disponible » pour se rendre en Irak


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Le pape est « disponible » pour se rendre en Irak
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

pape Francois avionDans l'avion qui le ramenait de Corée du Sud, le pape François a été interrogé par les journalistes sur la situation en Irak. Il s'est dit "disponible" pour se rendre au Kurdistan autonome afin d'apporter son soutien aux milliers d'Irakiens qui y ont trouvé refuge. Mais "en ce moment, ce n'est pas la meilleure chose à faire", a-t-il précisé.

Interrogé sur les bombardements américains contre les djihadistes de l'Etat islamique, le pape François a pesé ses mots. Certes, il a affirmé qu'il est "licite d'arrêter l'agresseur injuste" – c'est même "un droit de l'humanité" –, mais il a précisé aussitôt qu'"arrêter" ne signifie pas automatiquement "faire la guerre, bombarder". "Les moyens avec lesquels on peut l'arrêter devront être évalués", a-t-il prévenu, rappelant que "tant de fois, sous prétexte d'arrêter un agresseur injuste, les puissances se sont emparées de peuple et ont mené des vraies guerres de conquête". Une référence implicite à l'invasion américaine de l'Irak en 2003, contre laquelle le Vatican s'était fermement prononcé. "Un pays ne peut juger tout seul comment arrêter un agresseur injuste", a-t-il ajouté. Pour lui, une telle décision doit être discutée à l'ONU.

Une étape à Erbil

Questionné ensuite sur un voyage possible en Irak, il a répondu qu'il était "disponible", mais qu'en ce moment, ce n'était pas "la meilleure chose à faire". Il a toutefois confirmé l'information selon laquelle il a été sérieusement envisagé que l'avion papal se pose quelques heures à Erbil, la capitale du Kurdistan irakien, lors de son vol de retour de Corée.

C'est dans cette ville que se trouve actuellement son envoyé spécial, le cardinal Fernando Filoni, préfet de la Congrégation pour l'évangélisation des peuples. Depuis son arrivée, celui-ci a rencontré de nombreux déplacés, remis aux évêques une somme d'argent de la part du pape et fait le point avec le président du gouvernement kurde, Massoud Barzani. Ce dernier l'a assuré qu'il était "déterminé à défendre jusqu'au bout son territoire et toute la population qui s'y trouve". Pour l'émissaire du pape, "il est essentiel que les déplacés puissent un jour regagner leur foyer".

P. A. (avec La Croix et Radio Vatican)

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