Le Pape s’est adressé samedi aux participants du séminaire international sur l’économie et le bien commun organisé par le Conseil pontifical Justice et Paix au siège de l’académie pontificale pour les sciences. François a notamment mis en garde contre la « réduction anthropologique » qui marque notre époque.
Le thème de la rencontre était : « Le bien commun global, vers une économie plus inclusive ». Elle a rassemblé 70 experts du monde entier: académiciens, chefs d’entreprise, représentants de la société civile, mais aussi des institutions internationales comme la Banque mondiale, l’OCDE, la Conférence des nations Unies sur le Commerce et le Développement, le FMI, la FAO et l’OIT ont contribué à son organisation. L’objectif est d’approfondir la perspective d’une économie toujours plus inclusive soutenue par le pape François dans son Exhortation apostolique Evangelii Gaudium.
Durant deux jours, les participants ont réfléchi à une économie à fort taux d’emploi et de meilleure qualité, capable d’investir sur les compétences et la formation, de favoriser la cohésion sociale et territoriale, ainsi que de permettre aux acteurs de l’économie non traditionnelle de s’épanouir. Le Saint-Père avait accepté d’intervenir au séminaire lors d’un moment convivial.
A l’issue donc du déjeuner, le souverain pontife a tenu à remercier les participants et livré une petite réflexion sur l’avenir de l’Homme dans le système économique actuel.
François a notamment mis en garde contre la « réduction anthropologique » qui marque notre époque, et qui n’a jamais été aussi forte qu’aujourd’hui. Pour illustrer son propos, le Pape a utilisé une métaphore : «Il arrive à l’Homme ce qu’il arrive au vin avant de devenir de l’eau de vie : il passe par un alambic et devient une autre chose, plus raffinée, peut-être, mais ce n’est plus du vin ! Il en va de même pour l’homme qui perd son humanité et devient l’instrument d’un système social, économique, un système où les déséquilibres font la loi ».
Le Saint-Père a ainsi une nouvelle fois dénoncé un système économique marqué par la « culture du déchet », dès lors que l’Homme n’est plus au centre. « L’idée est ainsi de sauver l’Homme en le remettant au centre de la société, des pensées et de la réflexion » a dit le Pape.
François a ainsi rendu hommage au travail effectué pendant ces deux jours de séminaire, afin que l’Homme ne soit pas assimilé à un déchet, lançant une nouvelle diatribe contre une culture qui rejette les enfants, les personnes âgées mais aussi toute une génération de jeunes qui ne trouve pas de travail. « Quel sera le prochain déchet ? Arrêtons-nous à temps s’il vous plaît » a-t-il imploré.
Radio Vatican