La Commission européenne a décidé le 28 mai de ne pas faire suivre l'initiative citoyenne européenne One of Us. Cette initiative demandait la fin du financement des activités qui détruisait des embryons humains. Aujourd’hui, la Commission des Episcopats des Communautés Européennes (COMECE) a tenu à réagir.
Pour rappel, l’initiative "One of Us" avait obtenu 1,7 million de signatures dans toute l’Union européenne. En principe, le sujet aurait dû être débattu par le Parlement européen; mais le 28 mai, la Commission européenne a mis un coup d’arrêt à ce processus en décidant de ne pas l’envoyer au Parlement de Strasbourg. Ce qui a fait réagir le secrétariat de la conférence des épiscopats d’Europe.
Dans son communiqué, le secrétariat de la COMECE estime que l’initiative "One of Us" constitue "un exercice important de la démocratie participative". Elle regrette la décision de la Commission, à savoir ne pas transmettre le sujet au Parlement européen afin que celui-ci en débatte.
La COMECE est convaincue que "ce financement ne devrait pas être accepté. Sa conviction est fondée sur des arguments éthiques, juridiques, scientifiques et même économiques." Et de poursuivre: "la Commission se contente de décrire le cadre juridique actuel et ne met pas de nouveaux arguments en avant."
En effet, la Commission européenne tient compte du fait que la législation existante a été approuvée récemment par un processus démocratique. Un argument qui ne convainc pas la COMECE: "Cet argument pourrait induire à la conclusion trompeuse qu'il existe un conflit entre les instruments de la démocratie représentative et ce nouvel instrument de démocratie participative (dont l'initiative One of Us est un exemple). La décision de la Commission pourrait mener à un affaiblissement de cet instrument spécifique - l'initiative citoyenne européenne - prévu par le Traité de Lisbonne et qui visait à combler le fossé entre le législateur et les citoyens qu'il représente."
Cependant, le secrétariat de la COMECE se veut résolument positif, il appelle toute la société civile (et les chrétiens en particulier) à "continuer à promouvoir à l'avenir les principes qui sous-tendent cette initiative ainsi que les mesures proposées, tant au niveau de l'UE qu'au niveau des Etats membres."
J.J.D.