Le document de travail (instrumentum laboris) pour le Synode pour la famille, qui se tiendra à Rome en octobre prochain, a été présenté à la presse ce jeudi 26 juin. L’occasion de demander à Mgr Pierre Warin, évêque référendaire pour la pastorale familiale, ce qu’il attend de ce synode.
Une assemblée extraordinaire du Synode des évêques aura lieu du 5 au 19 octobre 2014 à Rome. Consacré aux « défis pastoraux de la famille dans le contexte de l’évangélisation », ce sera le premier Synode du pontificat du pape François. Celui-ci a été précédé d’une large consultation des catholiques sur les évolutions du modèle familial. Une procédure sans précédent, puisque toutes les paroisses du monde ont été sollicitées pour répondre à un questionnaire, qui comporte 39 questions, ayant trait au mariage, à la contraception, à l’homosexualité, à la sexualité hors mariage et à l’accès aux sacrements pour les divorcés remariés.
Evêque auxiliaire du diocèse de Namur, mais aussi évêque référendaire pour la pastorale de la famille, Mgr Pierre Warin revient sur cette procédure et nous fait part de ses attentes concernant le synode. A la question des divorcés remariés, il partage le point de vue du cardinal Kasper, qui a été chargé d’introduire le Consistoire de février dernier. Comme lui, il se demande « si on doit, toujours et partout, fermer la porte des sacrements aux divorcés remariés« . « Il ne s’agit pas seulement de leur donner des facilités, mais de vivre la vérité de l’Evangile aujourd’hui. »
Une pastorale des familles, plutôt que de la famille
Mgr Warin plaide également pour que l’on parle davantage de la grâce qui est attachée au sacrement de mariage. « Plutôt que de parler en termes de « tu dois », il serait bon de parler d’abord du don que Dieu fait aux couples et aux familles« , explique l’évêque. Et d’ajouter aussitôt: « Notre discours en matière de pastorale familiale ne doit-il pas être spirituel avant d’être moral? »
Enfin, l’évêque auxiliaire de Namur souhaite que l’on mette en œuvre une pastorale des familles plutôt qu’une pastorale de la famille. Ce serait, selon lui, une façon de rejoindre les familles en périphérie, c’est-à-dire celles qui sont éclatées, monoparentales ou recomposées.
P. A.
Ecoutez l’intégralité de l’interview:
Lire aussi: Famille: l’état des lieux de l’Eglise catholique